Effrayante, stressante, pour les uns, facile et jeux de mots pour les autres, le Grand oral est l'épreuve qui clôt ce parcours de baccalauréat. Depuis lundi, les bacheliers s'y confrontent, tandis que d'autres peaufinent et révisent encore. Derniers conseils :
Simon est en spécialisation physique et SVT, il a donc préparé deux sujets, l'un dans chaque matière, . Le 2 juillet, un tirage au sort désignera le sujet qu'il devra développer pour le grand oral du bac. Une épreuve de 20 minutes, devant un jury, au cours de laquelle il devra prendre la parole en public et convaincre de la clarté et la pertinence de son propos.
Derniers essais
Pour peaufiner son oral, Simon, comme une centaine d'autres élèves, est venu se frotter aux étudiantes missionnées pour apporter les derniers réglages. Il est allé à l'Infothèque de Bordeaux Bastide, où l'Université de Bordeaux a organisé des sessions de révision.
Aujourd'hui, il passe sur un sujet portant sur la sécurité du diagnostic de l'Imagerie médicale, un thème qu'il a élaboré avec ses professeurs et fait valider. Un thème qu'il pourra facilement défendre, car il souhaite faire une licence en droit et milieu de la santé.
Il a 10 minutes pour présenter son sujet et 10 autres minutes pour ne pas perdre sa verve face aux questions déconcertantes du jury.
Des conseils précieux
Dans les conditions réelles, il passe devant Salomé et Camille, venues spécialement incarner le jury. Tout se passe plutôt bien, Simon est assez à l'aise. Mais à la fin, il obtient un 14/20. Il y a encore de nombreuses petites choses à corriger.
"Ça s'est très bien passé et elles m’ont donné de très bons conseils" conclut-il, plutôt rassuré. C'est essentiellement sur les connaissances qu'il a du dispositif de l'IRM qu'il a pêché.
L’éloquence ça va, la posture ça va, surtout, il faut travailler les connaissances.
Simonbachelier, 17 ans
Pour Camille, "ça manque d’illustrations". Pour Salomé, qui abonde, pour avoir une argumentation un peu plus fournie, il aurait fallu qu'il développe d'autres axes comme "Est-ce que des médecins se sont posés la question, aux États-Unis, en France ?" L'examen se révèle finalement assez technique.
Vocabulaire soutenu et accessible
Pour les deux étudiantes en master MEEF, qui prépare aux métiers de l'enseignement et au Capes, aider ces bacheliers à réviser, c'est les préparer à se confronter à un public d'auditeurs scrupuleux.
Le grand Oral, c'est convaincre un jury quelconque.
Salomé Thuillier BergèsEtudiante en Master MEEF
"On arrive à convaincre le jury en ayant un vocabulaire un peu soutenu et de qualité dans la matière ou la spécialité, mais aussi un vocabulaire qui est accessible à tous", rappelle Salomé. C’est très important dans la vie future quand on va passer un entretien ou quand on va passer des oraux" . Une première expérience au moment de mettre un pied dans la vie adulte et de se frotter à n'importe quel entretien.
Des ateliers de révisions mis en place par l'Université de Bordeaux
Salomé et Camille ont été recrutées au sein de leur fac en répondant à l'espace orientation carrière de l'université. Elles sont rémunérées pour leur assistance et leur expertise.
Ces cessions blanches sont organisées au pôle Bastide de l'université de Bordeaux ainsi qu'à la bibliothèque universitaire science et techniques des arts et métiers à Talence.
L'année prochaine, des sessions seront organisées à Périgueux et Agen.