Guide Michelin 2018 : avant les étoiles, la pression monte

Ce lundi 5 février, le Guide Michelin présentera sa cuvée 2018 des restaurants étoilés. Avant l'heure fatidique, la pression monte pour les chefs de la région. Bien que le stress soit présent "tous les jours, pour régaler les gens", confient-ils en cuisines.

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Le monde de la gastronomie est dans les starting-blocks. Ce lundi 5 février, c'est le grand jour : le célèbre Guide Michelin dévoilera sa nouvelle sélection des établissements culinaires français d'exception.

L'an dernier, 616 restaurants comptaient à leur palmarès une, deux, ou trois étoiles, soit 16 de plus qu'en 2016. Parmi eux, 70 tables gagnaient des étoiles, tandis que 52 en perdaient une ou plusieurs.

Une récompense synonyme d'exigence et de stress

Parmi les nouveaux classés : Stéphane Carrade, chef au Skiff Club au Pyla-sur-Mer. Ce lundi, il espère confirmer sa première étoile qui lui apporte, outre la renomée, des retombées économiques non négligeables.

Commercialement, c'est très important. Une étoile, c'est aussi une image", souligne-t-il.


Une image de marque, qui est aussi synonyme de pression pour les chefs. "La pression, elle se fait naturellement tous les jours. Quand on commence le matin, on se remet en question. C'est évidemment pour le guide Michelin, mais c'est surtout pour le client qui vient ici pour un repas de fête, un repas d'exception, et qu'il ne faut surtout pas décevoir" confie Jean Cousseau.

Malgré ses années d'expérience et ses deux étoiles au Guide Michelin, le chef du Relais de La Poste dans les Landes ressent toujours une nervosité certaine à l'approche des étoiles Michelin : "Tous les ans, je suis très nerveux trois semaines-un mois avant", confie-t-il.

"Une tension imperceptible et permanente"


Pour certains, la pression est telle qu'il vaut mieux y renoncer. C'est ce qu'a fait Sébastien Bras, chef du restaurant le Suquet à Laguiole en Occitanie. Fin janvier, il a rendu ses trois étoiles, une première dans l'histoire du Guide Michelin.

En cause : cette tension "imperceptible" et "permanente", que le cuisinier ne supporte plus. "Je crois qu'on a le droit dans la vie de choisir la vie qu'on veut. Aujourd'hui, je considère qu'elles représentent plus pour mois un frein moral qu'un moteur", déclarait-il.


► Revoir le reportage :
Interviennent dans ce reportage : Stéphane Carrade, chef au Skiff Club au Pyla-sur-Mer (33), et Jean Coussau, chef au Relais de La Poste à Magescq (40). ©France 3 Aquitaine


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