Chaque soir les bénévoles de l'Association "Les Dormeuses" se relaient auprès des enfants à l'hôpital pédiatrique. Cette association crée il y a 20 ans est la seule qui vient distraire les enfants hospitalisés. Une douce parenthèse s'installe entre le départ des parents et la nuit de sommeil.
Des lutins joyeux à l'hôpital des enfants
La tombée de la nuit est une source d'angoisse pour les enfants. La présence réconfortante des Dormeuses fait du bien à chacun.
Depuis 1998, ces bénévoles sont chaque soir dans les services pédiatriques.
Ce soir là, elles sont une dizaine dans le hall vide de l'hôpital des enfants à Bordeaux, sur les 70 que compte l'association. Ces drôles de lutins dépendent des VMEH (visiteurs des malades en Établissements hospitaliers).
Michèle Mas, la présidente s'affaire, distribue les rôles, explique les cas particuliers, elle est un relais entre les soignants et les bénévoles. Tout le monde papote, raconte sa semaine, le rire est partout.
Les sacs de peluches s'ouvrent. Ces petits cadeaux seront distribuées aux jeunes patients à tous les étages, des urgences aux différents services.
Nous avons rencontré ces bénévoles et les enfants hospitalisés. Nous avons pu mesurer l'implication de ces "Dormeuses" . Leur présidente explique aussi pourquoi l'association recherche des bénévoles pour réconforter ces jeunes patients ►
Des rires et des câlins
Le sourire est sur tous les visages, des bénévoles, des enfants et des soignants. La maladie, la douleur tout cela s'évanouie grace au"punch" des dormeuses.
Ici c'est lecture à voix douce pour partir au pays des rêves, dans une autre chambre de tonitruants "Joyeux anniversaires" résonnent, sous les yeux médusés du papa pour les 4 ans de son petit garçon.
Un bébé de 8 mois s'endort dans les bras d'une dormeuses au son d'une berceuse en espagnol "duerme, duerme .."
Des parties de babyfoot acharnées s'enchaînent, ici les enfants sont toujours les champions.
De 19 h 30 à 22 heures, jeux de société, discussions, lectures les bénévoles ne s'arrêtent pas un instant, parfois elles écoutent les parents qui le temps de leur passage peuvent "souffler" un peu, lâcher la pression.
Ces 70 dormeuses là ne sont pas prêtes à s'endormir le soir à l'hôpital des enfants.