Plus de cinquante vélos et une dizaine de trottinettes électriques ont été retrouvés chez un particulier près de Bordeaux. Les gendarmes tentent désormais de retrouver les propriétaires des biens.
La découverte est fortuite. Alors qu'ils enquêtaient sur des dégradations de voitures à Saint-Médard-en-Jalles dans la métropole bordelaise, les gendarmes de la Gironde ont passé un œil dans un jardin avoisinant. Et ont été interpellés par la quantité de vélos stockés sur place : une cinquantaine de vélos ainsi qu'une dizaine de trottinettes électriques.
Interrogé, le propriétaire a assuré "collectionner" les cycles depuis trois ans. L'enquête est en cours et devra déterminer la provenance du stock de ce collectionneur particulier.
En attendant, les gendarmes ont publié un message sur les réseaux sociaux pour retrouver les propriétaires.
Peu de plaintes déposées
"Les enquêtes sur les vols de vélos sont rares, reconnaît le Général Loïc Barras, aux commandes du groupement gendarmerie de la Gironde. Pour autant, les saisies sont assez fréquentes, et sont le plus souvent effectuées lors de perquisitions". Sur la zone gendarmerie de la Gironde, seuls une soixantaine de vélos ont été déclarés volés depuis le début de l'année 2023. "Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a que 60 vélos qui ont été dérobés. Mais souvent, les gens ne viennent pas déposer plainte, puisqu'ils ne sont pas assurés. Notre difficulté, c'est de retrouver les propriétaires des vélos volés, et non déclarés volés", poursuit le général Barras.
Vélos recherchent propriétaires
D'où la mise en ligne, sur un site dédié mes-objets-volés.fr, des photos des larcins. Les propriétaires reconnaissant leur bien sont invités à se faire connaître en contactant les gendarmes, via l'adresse mail indiquée sous la photo.
Au niveau national, les chiffres donnent le tournis : on estime que chaque année, quelques 400 000 vélos sont volés chaque année. "Il y a plusieurs modes opératoires : certains "empruntent" les vélos en cassant l'antivol pour s'en servir et le reposer plus loin. D'autres fonctionnent en réseau, dérobent les vélos, les mettent dans des conteneurs et les envoient dans les pays étrangers", poursuit le général Barras.
Il y a aussi un phénomène de pièces détachées, avec de personnes qui volent les selles ou les accessoires pour le revendre et en faire un business.
Général Loïc Barrasà France 3 Aquitaine
Tracker, bloque roues... les solutions contre le vol de vélo
Et pourtant, le vol n'est pas une fatalité. Des solutions existent pour s'en prémunir ou retrouver plus facilement son deux roues. Tout commence par un bon antivol. Parfois même, une chaine prévue pour les motos, notamment pour les gros vélos cargos qui ne rentrent pas dans le garage.
"Il faut toujours adapter la valeur de son antivol à celle de son vélo. On ne va pas dépenser 200 euros en antivol pour un vélo à 100 euros", avance Brian Verthier, gérant du magasin de vélos Esprit cycles à Bordeaux. Le dispositif doit avant tout être dissuasif et représenter un trop gros effort pour le voleur. L'idéal étant de combiner plusieurs antivols. "Un bloqueur sur la roue arrière, qui dépanne quand on va acheter la baguette de pain, peut être associé avec des antivols qui vont sécuriser le cadre du vélo", poursuit le gérant de magasin.
Autre système à disposition , le tracker, qui permet d'avoir la localisation en temps réel du vélo. "On peut le paramétrer pour qu'il sonne comme une alarme, ce qui peut dissuader le voleur et envoyer une alerte sur votre téléphone", détaille Brian Verthier. Pour ce spécialiste, le système n'est qu'un des moyens pour éviter le vol. "Aujourd'hui, on est obligé, malheureusement, de jongler avec de bons antivols, des trackers et de faire très attention à l'endroit où on met son vélo".
Et parce que le risque zéro n'existe pas, si le vélo a une forte valeur, mieux vaut s'assurer pour pouvoir être remboursé en cas de vol, et après dépôt de plainte.