Quatre maisons ont été détruites. Des départementales sont coupées ce mardi matin 13 septembre dans le secteur de Saumos, Le Porge dans le Sud du Médoc. Le cauchemar reprend. Environ 1800 hectares sont partis en fumée. C'est plus que lors de la première nuit de l'incendie historique de Landiras.
De 400 hectares hier soir vers 23 heures, le bilan s'établit à 1800 hectares ce mardi en fin de matiné, essentiellement sur la commune de Saumos, ainsi que Le Temple et Sainte-Hélène. Le feu s'est donc rapidement propagé à l'ouest de Bordeaux. Et les conditions météorologiques ce mardi ne seront pas favorables.
Ce mardi 13 septembre, 380 pompiers et 220 engins terrestres luttent contre les flammes. Des renforts du Lot-et-Garonne et de la Dordogne étaient venus prêter main forte à ceux de la Gironde hier. Et d'autres sont attendus ce jour en provenance de l'Auvergne et de la région Rhône-Alpes.
"Le tempête Danielle nous amène une météo assez incertaine avec des rafales de vent qui ont été soutenues dans la nuit et ont conduit à une forte progression du feu en direction du village de Sainte-Hélène", a expliqué le sous préfet de Lesparre-Médoc lors d'un point presse.
"L’action des pompiers a été déterminante puisqu’elle a réussi stopper sa progression, le feu est contenu sur certains fronts mais d’autres sont encore très actifs, avec des points d’appui compliqués à tenir. (…). Ce n’est pas la pluie qu’on a eu cette nuit qui réparera les deux mois d’aridité de cet été. En revanche ce qui est sûr, c’est que la pluie a quand même aidé à contenir les sautes".
Quatre maisons détruites
Quatre maisons dans la zone de Saumos ont été détruites ou partiellement détruites dans la nuit.
Ce mardi, trois hélicoptères bombardiers d'eau, un Dash, et deux Canadairs survolent la zone et procèdent à des largages. "Un Dash et deux Canadairs supplémentaires devraient arriver en renfort à midi", a précisé Fabrice Thibier, le sous-préfet de Lesparre-Médoc.
On est au maximum de ce qu’on peut avoir en moyens aériens.
Fabrice ThibierPoint presse du 13 septembre
A Saumos, commune la plus touchée, les deux tiers des habitants ont été évacués. Le maire de Saint-Hélène de son côté, parle d'une vingtaine d'habitants évacués.
Plusieurs routes restent fermées à la circulation : la DE4 depuis le Porge en direction de Saumos, la D5 depuis Saumos en direction de Saumos, et la D5E3 depuis Lacanau vers Saumos.
"C'est sûrement une origine humaine"
Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de cet incendie. Ce mardi matin, le maire de Saumos évoquait trois départs de feu quasi-simultanés. Un peu plus tard dans la matinée, le sous-préfet de Lesparre précisait ces éléments : "La chose qui peut interpeller, a -t-il expliqué, c’est que les trois départs de feu sont dans l’axe du vent, donc c’est sûrement un seul départ de feu avec des sautes. Mais encore une fois les équipes sont mobilisées pour essayer de qualifier ce départ et comprendre l’origine de ce feu.
C’est beaucoup trop tôt pour évoquer une piste criminelle. Après il y a une piste réaliste : c’est qu’il n’y a que deux manières de démarrer un feu naturellement, c’est une irruption volcanique ou la foudre. Et on a eu ni l’un, ni l’autre hier soir".
Donc effectivement, c’est sûrement une origine humaine. Après ça peut être une origine accidentelle, et pour l’instant rien ne nous pousse à croire que c’est criminel.
Fabrice Thibier
Le départ de feu vers 15 heures a été très rapide selon le colonel des pompiers de la Gironde Laurent Pham. " Rapide et violent, on a eu du mal à la contenir sur le départ", précise-t-il ce mardi matin chez nos confrères de France Bleu Gironde.
Ce mardi, les conditions météorologiques ne seront donc à priori pas favorables. Les températures seront au dessus des normales de saison avec 33°C. Des rafales de vents de 50km/h sont attendues. "Ils (les pompiers, ndlr) craignent encre des coups de vent qui fassent repartir le feu dans tous les sens", expliquait tôt ce mardi le maire. "Là c'est très étendu, disait-il, essentiellement sur Saumos et Saint-Hélène".
Sur place, la solidarité s'organise, comme en témoigne ce message posté par le maire de Lacanau Laurent Peyrondet.
La Gironde fait face à de nouveaux incendies, alors que les feux historiques du 12 juillet à Landiras et La Teste-de-Buch sont encore dans toutes les têtes. Un été qui sera gravé dans les mémoires.
