La surface brûlée par l'incendie qui sévit dans le Médoc depuis lundi ne s'est pas étendue pendant la nuit. L'épais brouillard qui s'étend sur le secteur a facilité la tâche des pompiers pendant la nuit , mais complique le travail des moyens aériens ce jeudi matin.
Enfin un bonne nouvelle sur le front de l'incendie. Aucune nouvelle surface brûlée n'est à déplorer ce jeudi matin. Les pompiers restent mobilisés pour défendre les points sensibles. Le bilan reste à 3 700 hectares de forêt brûlée.
L'heure est presque au soulagement. "Cette nuit a été beaucoup plus calme avec une humidité constante et une absence de vent, rapporte Didier Chautard, le maire de Saumos.
"On a l'impression d'avancer, ce qui n'a pas toujours été le cas ces derniers jours, se réjouit ce jeudi . Après il faut être prudent : il suffit que la végétation se consume en sous-sol, ou qu'il y ait un coup de vent, et c'est reparti".
Notre journaliste Candice Olivari fait le point sur la situation à Saumos, grâce aux images de Jean-Michel Litvine et d'Olivier Prax.
Vingt-et-une reprises de feu
Comme le précise Lionel Montillaud le maire de Sainte-Hélène ce jeudi matin, l'humidité de la nuit a fait du bien sur le front de l'incendie qui ravage sa commune depuis lundi.
Lors de son point presse ce jeudi matin, le sous-préfet de Lesparre-Médoc a souligné une nuit "plus calme, à la faveur du travail harassant effectué hier dans la journée par les pompiers, qui ont rendu le chantier propre et on lutté contre 21 reprises de feu".
Il subsiste encore de points chauds mais à partir de minuit, on a eu une météo qui était plutôt favorable, avec un taux d'hygrométrie qui est monté au delà de 95 %.
Fabrice Thibier, sous-préfet de Lesparre-MédocPoint presse du 15 septembre
Des perspectives rassurantes pour la journée 15 septembre, même si le fort brouillard généré par cette humidité a empêché les pompiers de faire des reconnaissances dans la matinée. "On est dans une phase de stabilisation du phénomène et nous allons lutter aujourd'hui pour pouvoir faire des travaux forestiers et éviter les reprises", a poursuivi le sous-préfet qui parle "d'optimisme mesuré".
Quatre bulldozers sont prévus pour réaliser ces travaux d'abattage préventifs ce jeudi.
Ce même brouillard qui complique également l'intervention des moyens aériens. "Tant que la visibilité n'est pas assurée, pour la sécurité des pilotes et des hommes qui sont dessous, les moyens aériens ne peuvent pas être utilisés", rappelle le représentant de l'Etat.
A quand le retour de habitants évacués?
Menacées par les flammes et les fumées, 1 840 personnes ont du évacuer leurs habitations.
"Tout est mis en œuvre pour qu'on puisse faire rentrer les habitants au plus vite dans les habitations. Mais c'est encore prématuré puisqu'on n'a pas pu faire toutes les reconnaissances à cause du brouillard", rappelle Fabrice Thibier qui explique qu'un point sur ce sujet précis sera effectué dans la journée.
Une réintégration qui pourra prendre du temps, d'autant plus que l'électricité a été coupée dans plusieurs secteurs proches de l'incendie et que des interventions de réparations sur les installations calcinées sont à prévoir.