Ces logements ont été installés dans d'anciennes carrières de pierre. Bons marchés, ils ont abrité nombre de marins dans le port de Roque de Thau à Gauriac. Quelques-uns, rénovés et modernisés, sont encore habités. Ils offrent un cadre de vie exceptionnel.
Régine doit monter 99 marches avant d'atteindre sa maison, nichée dans les falaises surplombant l'estuaire de la Gironde à Gauriac.
Ce détail n'a en rien repoussé la septuagénaire, tombée amoureuse des lieux voilà quinze ans. Elle a relié deux grottes par un tunnel creusé dans la roche au marteau piqueur et en a fait son petit nid douillet.
La poussière, continuelle, et le traitement régulier des murs à la chaux pour éviter l'humidité, ne lui font pas peur. La tranquilité, la vue, la lumière changeante au fil des saisons et de la couleur du ciel n'ont pas de prix pour cette passionnée de peinture.
Sa maison est l'une des trente que l'on peut distinguer en haut d'une falaise située entre Blaye et Bourg-sur-Gironde, au-dessus du port de Roque de Thau.
Toutes sont installées dans l'espace laissé par une ancienne carrière, exploitée entre le 15e et le 19e siècle. La pierre, à l'époque, était expédiée par le fleuve, et servit à constuire, entre autre, une partie de la ville de Bordeaux.
L'arrêt de l'exploitation a permis de transformer les différentes creux en habitats bons marché. Il suffisait en effet d'un seul mur pour obtenir un logis d'environ 25 mètres carrés. Tous ont été aménagés selon le même modèle : une cheminée, pour se chauffer et cuisiner, une pièce de vie, carrelée, et une pièce de nuit.
De nombreux marins y ont vécu. Une poignée seulement ont été rénovées et sont encore habitées aujourd'hui. Si l'expérience vous tente, sachez que l'une d'entre elle se loue sur le site airbnb, avec 2 chambres, pisicine, terrasse et vue exceptionnelle sur l'estuaire ....
Regardez le reportage de Nathalie Pinard de Puyjoulon et Thierry Julien avec les interviews de Bernard Bélair et Régine Bernard :