Journée de mobilisation des enseignants ce mardi 26 janvier. À l'appel de plusieurs organisations syndicales, les professeurs sont appelés à faire grève pour dénoncer leurs conditions de travail et leurs salaires trop bas. À Bordeaux, le cortège s'est élancé en fin de matinée.
Un appel national à la grève des enseignants a été lancé ce mardi 26 janvier par plusieurs organisations syndicales pour dénoncer la dégradation des conditions de travail et réclamer une hausse des salaires. À Bordeaux, le cortège de quelques centaines de manifestant s'est élancé en fin de matinée de la place de la République.
D'après le ministère de l'Education nationale, de la jeunesse et des sport, près de 11% des enseignants ont fait grève ce mardi 26 janvier dans toute la France.
Dans l'académie de Bordeaux, ce chiffre est légèrement supérieur, avec 12,47% de grévistes en moyenne entre le 1er et le 2nd degrès.
Un manque d'enseignants dans le 2nd degrès
Parmi les principales revendications des manifestants à Bordeaux ce mardi, la hausse des effectifs. Le secrétaire général académique du SNES à Bordeaux, Jean-Pascal Méral, déplore ainsi un manque d'enseignants dans le 2nd degrè alors que le nombre d'élèves augmente dans l'académie.
"Si vous regardez les chiffres pour le 2nd degrè, on a une croissance d'effectifs qui est très importante dans notre académie avec 1,1%, et on n'a que 35 moyens d'enseignements supplémentaires, alors qu'il en aurait fallu 180. Mais surtout, ce sont des moyens accordés en heures supplémentaires, et non pas en postes. En réalité, nous avons 139 postes supprimés, donc il faudra faire avec moins d'enseignants l'an prochain que cette année. Donc les conditions de travail pour les élèves et les enseignants sont nécessairement dégradées", précise-t-il.
Sur les salaires, "nous attendons la revalorisation promise par Blanquer", réagit le représentant des professeurs, qui souligne que "les enseignants sont mal payés en France par rapport à la moyenne européenne".
Pas prêts pour un nouveau confinement
Alors que la pandémie de coronavirus se poursuit et a beaucoup affecté l'enseignement lors du premier confinement, le secrétaire général académique du SNES, Jean-Pascal Méral, regrette "le manque de décision du ministère depuis le début de l'année scolaire", et estime que les leçons n'ont pas été tirées depuis cet épisode.
Le représentant des enseignants estime que l'Education nationale n'est pas prête à un nouveau confinement :"On se retrouvera quasiment dans la même situation que l'an dernier, avec de grandes difficultés pour maintenir la continuité pédagogique".
→ regardez l'interview de Jean-Pascal Méral, Secrétaire général académique du SNES de Bordeaux :
D'autres manifestations sont organisées ce mardi en Aquitaine, comme à Bayonne, où le cortège a rassemblé un peu plus de 200 enseignants.
Un peu plus de 200 enseignants, infirmières scolaires, surveillants ou étudiants manifestent à #bayonne pour réclamer plus de moyens pour l #education. Reportage ce soir @F3euskalherri pic.twitter.com/wIxjT7uGr1
— Sabrina Corrieri (@sabcorrieri) January 26, 2021
Et en Dordogne, c'est "à poil" que les manifestants se sont réunis devant l'Inspection d'académie pour dénoncer la suspension des activités physiques scolaires et extrascolaires en intérieur.