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Le réchauffement climatique : l'oiseau de mauvais augure pour la faune aviaire

Ce n’est pas un scoop, la hausse des températures exerce une influence considérable sur la biodiversité, mais connaissez-vous exactement l’impact du changement climatique sur l’avifaune ? Modifications du mode de vie et de reproduction des oiseaux, transformations physiques, disparitions d'espèces : les conséquences du réchauffement climatique sur les oiseaux sont nombreuses ? Explications avec Delphine Roux dans T'as la Soluce ?!

L’augmentation des températures offre un hiver de moins en moins rigoureux et un printemps plus précoce et cela impacte considérablement les oiseaux de nos jardins.

En effet, la végétation se développe plus tôt, ce qui entraine naturellement une précocité de l’émergence des insectes.

 A titre d’exemple, les chenilles qui éclosent précocement, deviennent alors trop grosses pour les petits oiseaux. Résultat : la nourriture n’est pas adaptée aux oisillons qui sont dans l’incapacité de se nourrir et qui meurent.

 

Mais ce sont surtout les oiseaux migrateurs qui sont très impactés par ces modifications climatiques.

Une modification des modes de migration

Il faut savoir qu’il existe environ 4 000 espèces d'oiseaux migrateurs dans le monde, ce qui représente 40% de la population d'oiseaux.

Alors, habituellement, ce sont des centaines de millions d’oiseaux qui passent l’hiver en Afrique et qui remontent ensuite en Europe pour le printemps.

Mais avec le dérèglement climatique, certaines espèces ont dû s’adapter en fonction du climat et des disponibilités des ressources alimentaires : les dates de départ et de retour sont donc modifiées, et certains oiseaux migrent moins loin ou ne migrent plus du tout et deviennent carrément sédentaires.

C’est le cas, par exemple, des cigognes blanches.

 Traditionnellement, elles sont censées nicher sur les cheminées d’Alsace et partir en Afrique pendant l’hiver.

Mais ça, c’était avant !

Désormais, une majeure partie de la population réside en Charente-Maritime à l’année.

Selon la Ligue de Protection des Oiseaux :

En Charente-Maritime, au début des années 1990, nous comptabilisions une seule cigogne hivernante. Les années 2000 ont marqué un tournant, comme partout ailleurs en France. Nous comptons désormais 130 individus hivernants

Nicolas Gendre, responsable de programmes LPO

Alors c’est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle pour cette espèce.

Une bonne nouvelle, pourquoi ? Parce que cela permet de limiter le nombre d’oiseaux qui périssaient lors des voyages vers les Pays chauds.

75% de la population mourrait pendant ces longs trajets en raison notamment des conditions météo, mais aussi à cause de la traversée difficile du détroit de Gibraltar.

Mais c’est aussi une mauvaise nouvelle en raison de la sécheresse : le manque d'eau et de nourriture, durant l’été, menacent directement les jeunes oiseaux.

via GIPHY

Et puis ces modifications engendrent également des perturbations au niveau de la reproduction qui intervient sur une période plus courte.

Mais ce n’est pas tout.

Des changements morphologiques dus au réchauffement climatique

Un bouleversement s’opère depuis des décennies : il s’agit de la modification de la morphologie et de la physionomie de certaines espèces.

On note qu’en 40 ans, certains oiseaux sont devenus plus petits afin de dégager moins de chaleur lorsqu’ils sont en mouvement et que la taille de leurs ailes a augmenté pour leur permettre de voler plus rapidement.

Enfin, autre modification : leur plumage est devenu plus clair : les plumes moins colorées absorbant moins la chaleur que les plumes foncées.

Alors, oui, on peut dire que les espèces s’adaptent, tant bien que mal, à ce dérèglement, mais le problème, c'est qu’à long terme cette adaptation ne sera plus possible et certaines espèces disparaitront encore.

Alors, à notre niveau, nous pouvons agir au quotidien pour protéger les oiseaux ?

  • En installant par exemple des mangeoires en hiver et des points d’eau
  • En évitant de tailler les haies et d'élaguer les arbres de mars à août
  • Et en évitant d’éradiquer les insectes, source de nourriture essentielle pour les oiseaux.

 Vous pouvez aussi rejoindre la LPO de votre région, toujours en quête de bénévoles.

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