Dans une décision rendue ce lundi 27 septembre 2021, le Conseil d'Etat a rejeté un recours formé notamment par l'association LGVEA contre la construction de la LGV au sud de Bordeaux. Attaquant une déclaration d'utilité publique, les anti-lgv avaient gagné en première instance mais perdu en appel.
C'est une déception pour les opposants à la construction de la ligne LGV entre Bordeaux et Toulouse.
Le Conseil d'Etat a rejeté, ce lundi 27 septembre, le recours formé par la LGVEA, l'association Landes Graves Viticulture Environnement en Arruan, ainsi que la communauté de communes de Montesquieu.
Ces derniers demandaient l'annulation de la déclaration d'utilité publique du tronçon entre Bègles et Saint-Médard d'Eyrans, au sud de Bordeaux, qu'ils avaient obtenue en première instance, mais pas en appel. Ils dénoncent une atteinte à l'environnement et à la qualité de vie.
Si la lutte semble terminée du point de vue judiciaire, "nous allons continuer à manifester notre refus", réagit Michel Lopez, le président de la LGVEA.
Il souligne que le financement de la LGV entre Bordeaux et Toulouse semble loin d'être finalisé. "On ne sait toujours pas qui va financer" souligne-t-il. "Et si tant est que le projet se met en route, on sera très loin des sommes annoncées au départ" annonce-t-il.
Pour l'opposant au projet, plutôt qu'un trajet alternatif, c'est le principe même de la construction de cette LGV, "qui va détruire 4.800 hectares de terres agricoles et de forêt" qu'il faut revoir. "Nous avons proposé d'autres options, comme la rénovation des infrastructures ferroviaires au sud de Bordeaux" ajoute-t-il.
En Occitanie, le financement de la LGV a connu un coup d'accélérateur ces derniers jours, avec l'engagement de l'ensemble des collectivités locales concernées de mettre 3 milliards d'euros sur la table.
L'Etat s'est engagé à verser 4,1 milliards d'euros pour la construction de cette nouvelle ligne entre Bordeaux et Toulouse, soit environ 40% du coût total du projet.
Les collectivités - régions, départements et agglomérations d'Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine - devraient se partager le financement de 40% de cette ligne, les 20% restants devant être complétés par des fonds européens,
selon les porteurs du projet
Un tour de table réunissant les principaux financeurs locaux de la ligne est prévu mardi soir, a indiqué la région Nouvelle-Aquitaine à l'Agence France Presse.