Alors que les constructions de skateparks se multiplient et que le sport gagne en visibilité avec une sélection aux JO de Tokyo en 2020 et probablement à Paris en 2024, que reste-t-il du skate "de rue" ? À Bordeaux, les riders sont toujours à la recherche des meilleurs spots, parfois bien cachés.
Sous les piles du pont François Mitterand, Pierre, Matthieu, Ilounga et Jean enchainent les tricks (figures).Plutôt que les skateparks comme celui des Chartrons ou de Darwin, ils préfèrent explorer la ville et jouer avec le mobilier urbain, à la recherche des meilleurs "spots", les endroits les plus propices aux kick-flips, 360° et autres slides...
"Ca fait vraiment plaisir de pouvoir skater des spots comme ça, dans Bordeaux" apprécie Matthieu. "Il y a un petit côté esthétique, on est loin de tout et ce n'est pas du tout fait pour" renchérit Pierre.
"Pour moi, poursuit Ilounga, le skate, c'est une grande sensation de liberté, c'est aussi un partage avec les amis skateurs". Une sensation de liberté inhérente à l'aspect "street" du skateboard.
"On tombe, on se relève, l'idée du skate, c'est de se dépasser" affirme Paul. Outre la sensation de liberté, la prise de risque constitue aussi une partie de l'adn de ce sport urbain.
Une touche d'adrénaline, un piment qui agrandit la sensation de fierté quand on réussit
Au moment de s'élancer du haut de plusieurs marches, ou de tenter un boardslide et faire glisser sa planche le long d'une rambarde, la chute et la blessure sont toujours possibles...
"Il y a une sorte de palpitation avant de se lancer, parce qu'on sait que ça peut 'ne pas le faire'... Et c'est cette touche d'adrénaline, de piment, qui agrandit cette sensation de fierté une fois qu'on réussit" analyse Paul, avant de s'élancer du haut de plusieurs marches.