Après la "marche des libertés" ce samedi 28 novembre à Bordeaux, des groupes violents s'en sont pris à plusieurs vitrines d'enseignes de la rue Sainte-Catherine. Le maire de Bordeaux Pierre Hurmic, présent dans la manifestation place de la Bourse, répond dans notre édition du 19/20 ce dimanche soir
La "marche des libertés" contre l'article 24 de la loi sécurité globale a rassemblé entre 6 000 et 20 000 participants ce samedi 28 novembre à Bordeaux.
Parmi ceux-ci, le maire de Bordeaux Pierre Hurmic, qui se trouvait sur la place de la Bourse à 14 heures. Il n'a pas suivi le cortège ensuite.
Aujourd'hui militant.e.s et élu.e.s en soutien des ONG et citoyen.nes contre l'article 24 et #PPLSecuriteGlobale ! Pour sauvegarder la liberté de la presse mais aussi nos droits !#StopLoiSecuriteGlobale pic.twitter.com/Et4EKK3t0X
— EELV Bordeaux (@eelv_bordeaux) November 28, 2020
Cinq grandes enseignes prises pour cible
Après l'arrivée théorique de la manifestation place Pey-Berland, quelques groupes violents ont poursuivi leur mobilisation pour s'engouffrer dans les rues commerçantes du centre-ville.Ils ont ensuite brisé les vitres de plusieurs grandes enseignes : la FNAC, les Galeries Lafayettes, le Mc Donalds, H&M et l'Apple Store. Des tags et inscriptions diverses ont aussi été écrits sur d'autres vitrines et murs. Trois personnes ont été interpellées, indique la préfecture de Gironde. Des faits que le maire de Bordeaux a rapidement condamné. Mais sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes déplorent sa présence au départ du cortège. Il répond ce soir dans notre édition du 19/20 "C'est la place de tous citoyens. Je n'ai jamais loupé une manifestation concernant les libertés. J'ai considéré que c'était mon devoir. "
"Pas d'amalgame et pas de bouc-émissaire" a-t-il fait savoir sur notre antenne.
Pour répondre notamment au représentant des commerçants qui pointaient hier soir les organisateurs de la manifestation , il répond "Seuls peuvent répondre devant les tribunaux ceux qui ont commis ces délits et non les organisateurs de la manifestation. Elle a respecté le circuit qui lui a été donné et qui évitait les commerces".
Pierre Hurmic a appelé à "ne pas confondre cette manifestation pacifique avec les actes acharnés de ces casseurs".
Je condamne fermement ces actes de vandalisme. Ils sont le fruit de groupuscules et sont survenus après la marche pour les libertés qui s’est déroulée sans heurts jusqu'à la place Pey-Berland. Ne confondons pas cette manifestation pacifique avec les actes acharnés de ces casseurs pic.twitter.com/VzuG64hxwK
— Pierre HURMIC (@PierreHurmic) November 28, 2020
La colère des commerçants
D'autre part, alors que les enseignes avaient pu rouvrir ce samedi après un mois de fermeture, le fait que ces violences surviennent malgré un contexte si difficile a suscité de la colère parmi les commerçants."Cela fait trois ans que chaque manifestation donne lieu à des mouvements de violence, de la casse, des envahissements du centre-ville. Tous les partis politiques qui organisent des manifestations sont complices de la casse du centre-ville" a ainsi réagit Christian Baulme, président de l'association de commerçants et artisans "La Ronde des Quartiers", invité sur le plateau de France 3 Aquitaine.
"Ce sont aux organisateurs d'assurer la sécurité de leur manifestation" estime-t-il, soulignant aussi la discrétion de la police ce samedi.
→ Vidéo : Christian Baulme réagit aux dégradations après la manifestation à Bordeaux
Ce lundi 29 novembre, la préfète Fabienne Buccio reviendra également sur la gestion de l'ordre public pendant la manifestation, lors d'une conférence de presse en présence de la DDSP, la Direction départementale de la sécurité publique.
Une réunion entre la préfecture et les commerçants est aussi programmée mardi 30 novembre.