À l’occasion du Climax festival à Bordeaux, le chef Raoni s'est confié sur les enjeux de son combat pour la préservation de sa forêt ravagée par la déforestation. À plus de 90 ans, il lance un message d'amour aux Peuples et à la Nature.
Depuis des décennies, il lutte contre la déforestation de sa terre amazonienne en parcourant le monde. Le cadic (chef indien en Amérique centrale) Raoni était le week-end dernier au Climax festival de Bordeaux
Avec son traditionnel plateau labial, c'est un habitué de l'évènement bordelais qui sensibilise le public au bouleversement climatique : le chef amérindien y avait déjà participé en 2019. Sa venue avait été annulée l'an passé pour raison de santé.
"Pour faire entendre la voix des peuples indigènes"
Sa parole est précieuse, recherchée par celles et ceux qui s'engagent contre le dérèglement climatique et l'urgence environnementale. Mais chacune de ses interventions demande à chaque fois deux traductions : du kayapo (sa langue locale) au portugais, puis du portugais au français.
Je suis venu à Bordeaux pour défendre la nature et faire entendre la voix des peuples indigènes. Chaque jour, la forêt amazonienne est détruite : les conséquences seront dramatiques pour l'Humanité.
Raoni MetuktireFrance 3 Aquitaine
"Notre seul espoir, c'est l'espoir des peuples"
"Pour vivre en paix, il faut vivre en harmonie avec notre environnement", confie le chef Raoni à Bordeaux. "Notre seul espoir, c'est l'espoir des Peuples", ajoute-t-il quand on l'interroge sur les espérances qu'il met aujourd'hui dans la réussite de son combat international :
Sans respect et sans partage, la tristesse et la solitude créent beaucoup de conflits. Pour vivre en paix, il faut vivre en harmonie avec notre environnement.
Raoni MetuktireFrance 3 Aquitaine
Un message humaniste qu'il conclut par un remerciement et une pensée : "Je vous envoie à tous, tout mon Amour".