Nouvelle vague de Covid-19, grippe, bronchiolite : "il faut remettre les masques dans les transports"

Alors que l'épidémie de covid-19 connait un regain en France et en Aquitaine, et face au relâchement des gestes barrières, les autorités comme les infectiologues appellent à la vigilance et à remettre les masques dans les transports en commun.

Élisabeth Borne a appelé à la vigilance, mardi 29 novembre 2022, alors que le nombre de cas positifs repartent à la hausse ces derniers jours. La Première ministre appelle au port du masque dans les transports et au contact des personnes fragiles.

Reprendre les gestes barrières

Ce mercredi 30 novembre, l'infectiologue Anne-Claude Crémieux incite à remettre le masque dans les transports à l'instar de la Première ministre. "Il protège contre les trois épidémies en cours, Covid, grippe et bronchiolite", a-t-elle déclaré sur France Info.

Les autorités multiplient les appels solennels à la vigilance face au rebond de l'épidémie de Covid-19 depuis ces derniers jours, mais aussi face à une épidémie de bronchiolite très virulente cette année qui a été précoce et touche de nombreux bébés, dont les hospitalisations ont bondi dans la région. 

"Dans notre officine, le port du masque est obligatoire pour les personnes qui viennent faire un test PCR ou une vaccination pour la grippe saisonnière. Sinon, les personnes ne portent pas le masque dans la majorité des cas. C'est dur de s'y remettre. Même nous, nous avons du mal à porter à nouveau le masque toute la journée. Pourtant, il faut le faire, surtout quand on est à risque", explique Nicolas Martial, pharmacien à Bordeaux, qui constate que le nombre de cas positifs parmi les tests effectués dans sa pharmacie a considérablement augmenté en un mois.

"Il faut laisser les gens choisir"

Interrogés au hasard, rue Sainte-Catherine, la grande rue piétonne de Bordeaux très fréquentée en journée, les passants reconnaissent, pour la plupart, avoir "laissé tomber le masque". "On respire un peu", déclare une jeune femme d'une vingtaine d'années. "Et puis ce n'est plus obligatoire donc effectivement, je ne le porte pas". Une autre passante, plus âgée, nous dit "se laver les mains systématiquement quand elle rentre dans les grands magasins et porter le masque dans les transports, c'est tout. Mais il faut laisser les gens choisir !"
En montant dans une rame de tramway à la mi-journée, cours de l'Intendance à Bordeaux, malgré la promiscuité, nous constatons que seulement deux personnes, sur une trentaine de voyageurs, sont masquées, dont une future maman qui "ne veut pas attraper de virus, car elle est enceinte", nous explique-t-elle.

Rebond épidémique

À l'Agence régionale de santé de Nouvelle-Aquitaine, le message de vigilance est aussi d'actualité : "Mettez-vos masques, dans les transports et en présence des personnes fragiles. Nous ne sommes plus dans la même situation qu'en 2020 ,car le taux de vaccination est élevé, mais il y a toujours des cas de Covid-19 qui nécessitent une hospitalisation.
La vaccination limite les cas graves, mais ne prémunit pas contre le virus", rappelle le docteur Sylvie Quelet qui coordonne le service santé publique à l'ARS.

Le taux d'incidence était de 300 cas pour 100 000 habitants la semaine dernière en Nouvelle-Aquitaine. Mais le nombre de cas augmente vite depuis quelques jours. "Ce sont bientôt les fêtes de fin d'année et c'est mieux de se masquer dans les grands magasins. Les gestes barrières sont aussi valables pour se protéger de l'épidémie de grippe qui arrive et de celle de la bronchiolite qui sévit actuellement dans la région".

Selon l'ARS, l'idéal est même de faire en même temps le rappel vaccinal du covid-19 et le vaccin de la grippe saisonnière pour les personnes de plus de 65 ans ou à risque.

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