À ce jour, aucune société ne serait concernée par l'affaire des oeufs contaminés au fipronil en Gironde. Pourtant, l'inquiétude croît auprès des consommateurs du département. Certains se tournent vers des solutions alternatives, en achetant par exemple directement leurs oeufs auprès du producteur.
Chez certains, le scandale des oeufs contaminés donne le sourire. Depuis l'annonce début août de la présence de fipronil dans des milliers d'oeufs, dont certains lots vendus en France, les petits commerçants n'ont jamais autant écoulé leurs stocks. La méfiance s'installant auprès des consommateurs, nombre d'entre eux se tournent vers les circuits courts.
Dans notre région, seule la Vienne serait pour l'instant concernée. En Gironde pourtant, les commerçants ont noté l'inquiétude des consommateurs. "On vend beaucoup plus de plein air que d'industriel, c'est vrai que les gens ont changé leur manière de consommer", confirme un crémier du marché d'Andernos. Les acheteurs préfèrent les circuits courts aux grandes surfaces.
Début août, les Pays-Bas étaient en effet identifiés comme étant à l'origine du scandale sanitaire. Le fipronil est un insecticide interdit, mais selon l'Anses, Agence nationale de sécurité sanitaire, le risque pour la santé humaine peut être écarté. "Au vu des niveaux de fipronil constatés dans les oeufs contaminés et au vu des habitudes françaises de consommation alimentaire", il ne représente pas de danger pour l'Homme.
Dans un souci de transparence, le minsitre de l'Agriculture Stéphane Travert a annoncé que la liste des établissements, centres de conditionnement et grossistes français ayant reçu des œufs ou des ovoproduits contaminés au fipronil serait rendue publique, au fur et à mesure de l'avancée des tests.
► Revoir le reportage de Marie Neuville et Marc Lasbarrères :