Cet artisan avait dû fermer boutique le 13 juillet dernier, accablé par la hausse des prix de l'électricité et des matières premières cet hiver.
Depuis une semaine, le rideau de sa boulangerie reste désespérément fermé. A l'intérieur, le pétrin et le four de Davide Pereira sont à l'arrêt. Après la hausse des matières premières et de l'électricité en janvier, ce boulanger s'est résolu à fermer son commerce le 13 juillet dernier. C'est une amie qui lui a conseillé d'ouvrir une cagnotte en ligne. "Reconnaître qu'on n'y arrive pas, c'est toujours difficile", confie-t-il la voix tremblante.
"Quand on est au pied du mur, on prend toute solution possible."
Davide Pereira, boulangerFrance 3 Aquitaine
Objectif de cette cagnotte, récolter 2 500€ pour réduire sa facture d'électricité, et espérer rouvrir un jour. En quelques jours, plus de la moitié de la somme a déjà été collectée. "Ça fait toujours chaud au cœur de voir qu'il y a des personnes qui veulent aider", se réjouit-il. Mais pour l'instant, la somme recueillie ne suffira pas à sauver sa boutique.
Jusqu'où augmenter les prix ?
À quelques rues de là, un autre boulanger rencontre lui aussi des difficultés. Inquiet, Olivier Quéré surveille ses comptes de près. "Je ne pense pas devoir fermer boutique pour l'instant, je vais trouver d'autres systèmes... Je vais retravailler mes marges, un peu plus", explique le commerçant. Mais jusqu'où pourra-t-il augmenter ses prix sans faire fuir la clientèle ?
"C'est toujours pareil, on ne peut pas demander au client de payer quelque chose hors de prix..."
Olivier Quéré, boulangerFrance 3 Aquitaine
L'année dernière, 135 boulangeries ont été fermées en Nouvelle-Aquitaine. Un nombre qui devrait encore augmenter en 2023, selon la Chambre des métiers.