Lors d'une conférence de presse ce mardi 14 mars, le président du FC Grenoble Rugby, Eric Pilaud, visiblement très ému, a déclaré qu'il n'y aurait pas d'enquête interne au club dans l'affaire de plainte pour viol à Bordeaux visant l'un de ses joueurs.
"Il est évident que si de tels faits sont avérés, c'est répugnant, inacceptable. Nous en tirerions les conséquences même si cela paraîtrait dérisoire par rapport à ce qu'aurait pu connaître la victime", déclarait ce mardi matin le président du FC Grenoble Rugby, Eric Pilaud.
Le président du club revenait lors d'une conférence de presse sur la plainte pour viol déposée à Bordeaux dimanche matin par une jeune femme, visant un rugbyman grenoblois. Après une soirée en boîte de nuit après leur défaîte contre l'UBB, l'équipe serait rentrée à son hôtel, et c'est là que le viol aurait eu lieu.
"Une enquête de flagrance a démarré immédiatement" a confirmé le parquet de Bordeaux lundi 13 mars. La jeune femme aurait affirmé avoir été droguée par plusieurs joueurs du club lors d'une soirée dans une boîte de nuit. Elle aurait ensuite été emmenée dans un hôtel où elle aurait été violée.
Ému aux larmes, Eric Pilaud a déclaré que cette situation était "très dure pour nous, pour nos familles et celles des joueurs". Tout en disant "respecter la présomption d'innocence", il a déclaré ne pas avoir "dilligenté d'enquête interne. Je pense que les joueurs n'ont pas envie de répondre à nos questions", a déclaré le président du club grenoblois.
"Le club n'organise pas de sortie en boîte de nuit, ni quand l'équipe a gagné, ni quand elle a perdu", a-t-il souligné. "Un bus a raccompagné les joueurs à l'hôtel. Si les joueurs sont sortis ce n'est pas professionnel, sans parler de la gravité des faits si ils sont avérés".
"Des joueurs se sont confiés. Nous leur avons dit que c'était une affaire privée. C'est leur problème, c'est à eux d'organiser leur défense" insitait Eric Pilaud, dans une volonté de détacher son club de cette affaire.
Selon Eric Pilaud, personne au sein du club n'a à ce jour été contacté ni entendu par la police.