Plus d'un millier de personnes sont sans-abri à Bordeaux, deux fois plus qu'en 2023

Les premiers résultats de la nuit de la solidarité, organisée depuis trois ans à Bordeaux, sont tombés. Dans la métropole girondine, 1019 personnes vivent dans la rue en 2024.

Le chiffre est en augmentation. Lors de cette troisième nuit de la solidarité organisée par la ville de Bordeaux et les associations de la métropole, les bénévoles ont pu recenser 1019 personnes qui vivaient sans toit, conter 554 en 2023. Un chiffre qui s'explique à la fois par l'augmentation du nombre de sans-abri dans la métropole mais aussi par la forte mobilisation des bénévoles.

202 enfants à la rue

Dans la nuit de jeudi à vendredi, plus de 400 bénévoles et 215 agents municipaux et métropolitains ont sillonné les rues de Bordeaux, ainsi que les bidonvilles pour aller à la rencontre de ceux qui vivent sans abri. Ils étaient respectivement 320 bénévoles et 180 agents l'année dernière.

Chaque année, cette opération permet de sensibiliser la population à cette grande précarité et de faire un état des lieux de la situation dans la métropole. “L’objectif de la Nuit de la solidarité était d’aller à la rencontre des personnes sans-abri, les dénombrer et mieux connaître leur parcours, leurs besoins et attentes”, explique la métropole dans son communiqué.

Selon les premiers résultats, 466 personnes dormiraient à la rue et dans des campements de fortune,107 vivraient dans des squats tandis que 446 résideraient dans des bidonvilles. Parmi ces dernières, 202 sont mineurs.

Améliorer la prise en compte des besoins

Cette Nuit de la solidarité a été réalisée sur 91 secteurs différents, en simultané avec des équipes dédiées. Dans les bidonvilles, l’événement a été réalisé sur plusieurs jours “au regard du nombre important de sites”.

Un état des lieux qui a notamment permis au maire de Bordeaux, Pierre Hurmic d’annoncer de nouveaux engagements de la Ville. “En premier lieu, il s’agit de traiter l’ensemble des questionnaires avec le comité scientifique, puis d’organiser des groupes de partage avec les partenaires et enfin de consolider les actions engagées et de coconstruire des réponses nouvelles permettant d’améliorer la prise en compte des besoins identifiés”, indique-t-il.