S'il est élu président de la République, Emmanuel Macron veut stimuler les exportations du vin, et encourager une viticulture plus respectueuse de l'environnement. Le candidat à l'élection présidentielle avait accordé un entretien au magazine Terre de vins, publié en partie ce lundi.
Emmanuel Macron est un amateur de vin. Il estime qu'"il est l'âme française". Pour le défendre, il a quelques idées qu'il avait développées lors d'un entretien, réalisé le 14 décembre, avec Terre de Vins.
Stimuler les exportations
Emmanuel Macron déclare vouloir stimuler l'export grâce à "des conditions tarifaires beaucoup plus favorables". Il s'inspire de ce que "les Chiliens ont obtenu avec la Chine: la fin des droits de douanes". Le Chili et la Chine ont conclu un accord de libre-échange qui permet aux vins chiliens d'être exemptés de droits de douane depuis 2015. En revanche, les droits de douane s'appliquant aux produits de l'Union européenne restent importants.
Sortir des pesticides
Concernant l'environnement, le candidat à la présidentielle a estimé que le développement du vin biologique est "indispensable".
les pesticides soulèvent de réelles questions et les agriculteurs en sont les premières victimes.
"Mais la réponse aux pesticides ne passe pas uniquement par le bio mais aussi
par l'innovation" et par l'évolution des méthodes de production, a-t-il déclaré. Emmanuel Macron a d'ailleurs annoncé vouloir "créer une aide à l'innovation pour accélérer la transition vers une viticulture durable".
Le candidat du mouvement En marche! se dit conscient qu'"il faut aussi accompagner les viticulteurs dans cette transition". Il cite notamment le développement de cépages résistants ou encore des changements de pratiques pour "limiter l'utilisation de produits phytosanitaires".
Encourager l'oenotourisme
En novembre 2015, le Parlement avait voté un amendement qui permet de différencier publicité et information. Emmanuel Macron est revenu sur cet assouplissement de la loi Evin, qui encadre la publicité pour les vins et les spiritueux. L'ancien ministre de l'Economie, avait dans un premier temps tenté d'inscrire cette distinction dans sa loi Macron. Il y est favorable car cela facilite la promotion de l'oenotourisme, qu'il veut "encourager en France".Ce qui a été modifié dans la loi Évin n'en modifie ni la philosophie ni l'objectif. Mais cette évolution a permis de faire reconnaître la place de l'oenotourisme et donc la capacité laissée aux professionnels de diversifier leur activité et d'en faire la publicité
Les "confidences" d'Emmanuel Macron, pour qui le vin "c'est l'âme française" sont à lire dans Terre de vins.