Les rebelles de XR s'expliquent après leur action de dimanche à Bordeaux

Quelques passants ont pu voir la banderolle de 120 mètres carrés déployée dimanche matin sur une façade des quais de Bordeaux. C'était une action coup de poing du mouvement XR "Extinction Rebellion" lancé le 24 mars dernier en France. Il exige des mesures immédiates pour sauvegarder la biodiversité.

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C'est un mouvement international qui est né en Angleterre et s'est déjà propagé dans de nombreux pays à travers le monde, de l'Inde à l'Australie, en passant par la Norvège.

La France est, elle, "entrée en rébellion le 24 mars" dernier explique Lola, une "XR" bordelaise. En clair, le mouvement français est né ce jour là.
 

Une première action à Bordeaux


Lola était de ceux qui ont escaladé la façade de la CCI de Bordeaux dimanche dernier.

"On est monté sur un échafaudage déjà en place à 4 heures et demi du matin et on a déployé deux banderolles que l'on a solidement attachées avec du nylon. Des cordes capables de supporter plus de 200 kilos" précise t-elle, "donc il n'y avait aucun risque qu'elles se décrochent. Il n'y avait pas de mise en danger d'autrui" insiste t-elle.

Sur les banderolles, on pouvait lire "Chirac reviens". Une façon de rappeler à tous le discours de l'ancien Président, prononcé en 2002, lors du sommet de la Terre en Afrique du Sud. Il avait déclaré : "notre maison brûle et nous regardons ailleurs"
 

Une arrestation musclée

Les forces de l'ordres sont arrivées vers 7 heures et demi et ont commencé à monter pour rejoindre le groupe.

"Ils nous insultaient" affirme Lola, "ils nous traitaient d'abrutis, d'idiots, de petits cons". "On leur a demandé de nous laisser jusqu'à midi mais ils nous ont répondu qu'on n'avait pas le droit de négocier, qu'on devrait payer les pompiers chargés de décrocher les banderolles, qu'on les mettait en danger eux alors qu'on leur avait dit de ne pas monter".

Lola explique que du fait de cette "pression" et de cette "intimidation", les six membres de XR ont accepté de descendre.

Les policiers les ont immédiatement conduits au commissariat, où ils ont passé 10 heures en garde à vue.
 

Plainte pour destruction de preuves 


"Au commissariat ils ont continué à nous insulter et ils nous ont pris nos portables" poursuit Lola.

Sur l'un des portables "il y avait l'enregistrement des échanges avec la BAC quand on était sur les échaffaudages".

Seulement, "quand ils nous ont rendu nos appareils à l'issue de la garde à vue, tout avait été effacé" affirme t-elle. 

"C'est une atteinte à la vie privée et une dissimulation de preuve, c'est un délit" ajoute Lola qui compte avec son groupe porter plainte contre les policiers.

"On cherche un expert qui va pouvoir certifier que des données ont été supprimées sur le téléphone".

La police, de son côté, ne fait pas de commentaire pour l'instant sur cette affaire dans laquelle six personnes ont été interpellées qui ne seront pas poursuivies par la justice mais feront l'objet d'un rappel à la loi.
 

D'autres actions pour réveiller les consciences


Le mouvement compte une dizaine de membres à Bordeaux et organise des réunions publiques chaque mois.

"On veut une reconnaissance de l'urgence à agir immédiatement, la neutralité carbone à l'horizon 2025, la fin de la destruction des écosystèmes et la constitution d'assemblées citoyennes chargées de décider des mesures à mettre en oeuvre" détaille Lola. 

Elle assure que d'autres actions seront menées à Bordeaux, comme dans toutes les villes du monde où un groupe de rebelles s'est constitué.





 
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