Rentrée : le campus de la Victoire rouvre ses portes après 750 000 euros de travaux

Ce lundi 4 septembre, le campus de Bordeaux va rouvrir ses portes aux étudiants après plusieurs mois de travaux. La faculté avait été bloquée et occupée lors du mouvement de protestation contre la réforme des retraites. D'importantes dégradations avaient été commises.

Cinq mois après le blocage de la faculté il reste presque plus aucune trace des blocages. En mars dernier, au plus fort de la mobilisation contre la réforme des retraites, le campus de la victoire a été occupé durant dix jours par des étudiants et manifestants. Évacués par les forces de l'ordre, ils avaient laissé les lieux sérieusement endommagés.

750 000 euros de travaux

L'université a donc dû réaliser d'importants travaux. "On a un certain nombre de portes en bois très vieilles qui ont dû être refaites", explique Dean Lewis, le président de l'université de Bordeaux . "Il a aussi fallu décaper les murs qui avaient été tagués. Il a fallu les remettre dans le même état que celui dans lequel ils étaient initialement. Il fallait la même couleur et le même vieillissement".

Environ 80 ouvriers ont été mobilisés pour rénover ce bâtiment inscrit aux Monuments historiques. Payés par l'assurance de l'Université, les travaux ont coûté 750 000 euros. Car outre les portes et les murs abîmés, la préfecture avait à l'époque inventorié une longue liste de dégradations. "Des dégradations matérielles, tags, dégâts des eaux, destruction des caméras de vidéoprotection et détériorations des équipements de défense contre l’incendie, occultation des portes, mise en place de barricades au niveau des points d’accès du bâtiment, rassemblement d’extincteurs et de bouteilles à l’intérieur du site", indiquait-elle. 

"Un soulagement"

"On pense que cela va être un soulagement pour les étudiants et étudiantes de retrouver leur campus", explique Yanis Jaillet, secrétaire général de l'Union étudiante Bordeaux. "Rénové à neuf ou non, c'est surtout le fait de pouvoir retrouver leur campus, de pouvoir revenir étudier, recommencer à se rencontrer, discuter ensemble. Cela va être un gros soulagement. Nous ne disons pas que la solution est forcément de dégrader les campus. On a vu que cela a eu pas mal de conséquences. Mais pour autant la jeunesse avait envie de s'exprimer. Et c'était une colère légitime". 

"Une rentrée où rien n'a été réglé"

Pour autant aux yeux de certains étudiants les problématiques persistent. "Je pense que c'est une rentrée où rien n'a été réglé en réalité d'un point de vue de la situation politique du pays", regrette Antonin Cheron, membre du syndicat le Poing levé, "que ce soit la reforme des retraites qui vient d'entrer en vigueur, que ce soit le coût de la vie des étudiants, ou le logement". 

Les 5000 étudiants pourront retrouver leur campus ce lundi 4 septembre pour la rentrée universitaire.