Le projet de RER Métropolitain a été validé lundi par les élus du Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine et sera étudié ce vendredi par ceux de Bordeaux Métropole. Il s'appuie sur les gares et le réseau SNCF existant et vise à désengorger l'agglomération bordelaise.
Gérard Chausset, le président de la commission Transports de Bordeaux Métropole est l'un des fervent partisan du RER Métropolitain.
Il a constitué un dossier très convaincant en s'appuyant sur le réseau ferré actuel. Et assure : "il n'y a aucun obstacle majeur, ni de contraintes techniques". "Il faut de la volonté politique".
Et la volonté politique semble être sur la bonne voie puisque les élus de la Région étudient le projet aujourd'hui et pourraient débloquer un budget conséquent.
Des lignes qui ne s'arrêteraient plus forcément en gare St Jean
Voilà le réseau tel que Gérard Chausset le présente sur son site web, dans une page intitulée "un RER d'agglo c'est possible!" et publiée en septembre dernier :
Avec la perspective de la réouverture des gares du Bouscat-Ste-Germaine et de celle de la Médoquine à Talence, le maillage actuel suffirait à lancer le projet.
Il faut "s'appuyer sur le réseau TER existant et injecter des rames supplémentaires aux heures de pointe", soit entre 6h et 9h le matin et entre 16h et 19h le soir explique l'élu girondin constatant que "l'infrastructure est sous-utilisée".
Ce RER serait complémentaire au tramway. Il desservirait systématiquement "l'ensemble des gares sur le territoire métropolitain" et la gare de Bordeaux deviendrait "une gare de passage sans correspondance : les trains venant du Nord continuent vers le Sud ou le Médoc et inversement."
Ainsi, il serait "possible d'aller à la fois de Cenon à Pessac, de Cenon à Bruges, de Mérignac à Bassens ou de Villenave d'Ornon à Ambarès".
Mais aussi d'Arcachon à Libourne directement.
Ces liaisons permettraient "d'envisager rapidement un désengorgement de l’agglomération et un service démultiplié".
Une solution à moyen-terme
Gérard Chausset souligne que 'les collectivités ont à leur disposition un outil sous exploité qui permettrait d’offrir aux usagers un service nouveau et complémentaire avec des temps de trajets imbattables à l’ensemble des habitants de la région".
Il estime que ce projet demande une étude approfondie et pourrait s'appuyer sur l'ouverture à la concurrence en 2020.
Dans le reportage qui suit, les élus de la région et de la métropole détaillent le projet.