"Saint-Émilion, ce n'est pas Disneyland" : comment enrayer le déclin démographique face au tourisme de masse ?

Plus d'un million de touristes affluent chaque année à Saint-Émilion et son vignoble, en plein essor depuis son classement à l'Unesco vingt ans plus tôt. Mais pour les habitants de la petite commune viticole, cet afflux n'est pas sans conséquences.  

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Depuis vingt ans, le label Unesco a fait bondir le tourisme à Saint-Émilion, en Gironde. La petite cité viticole est plébiscitée par les visiteurs, qui sont  plus d'un million à découvrir ses ruelles charmantes et son vignoble si prestigieux chaque année. 
 

Plus de touristes... 


"On a été le premier vignoble inscrit au patrimoine mondial", rappelle Emmeline Azra, responsable de la communication à l'Office de Tourisme.

"Les propriétés viticoles se sont emparées de cette chance là en s'ouvrant à l'oenotourisme, ce qui a contribué à l'installation d'activités de loisirs sur le territoire avec des hébergeurs, des restaurants, des commerces, pour faire grandir la destination". 


... Moins d'habitants 


Si le nombre de touristes augmente, la population à l'année de Saint-Émilion, en revanche, chute régulièrement.

Selon l'INSEE, la commune comptait 2799 habitants en 1990, pour  seulement 1876 en 2016. Dans le centre-ville à proprement parler, les Saint-Émilionnais ne sont plus que 200 environ. 
 
 

C'est le commerce qui prend le dessus sur les habitants


"C'est le commerce qui prend le dessus sur les habitants" regrette Nicols Yonnet, commerçante. "L'espace, il faudrait le partager en bonne intelligence" souligne Michel Gracia, vigneron. Mais comment enrayer la chute démographique ? 

L'âme de Saint-Émilion, ce sont ses habitants


"Saint-Émilion, ce n'est pas Disneyland, et on ne veut pas que ce soit Disneyland" martèle Jean-Daniel Debart, vice-président de la communauté de communes du grand Saint-Émilionnais.

"Ce n'est pas le parc d'attractions, qui ouvre ses portes chaque matin, et les touristes arrivent, et on ferme les portes le soir. Il faut donner une âme, et cette âme-là, ce sont les habitants" poursuit-il. 

"L'habitat doit être rénové, on doit absolument favoriser de la dynamique culturelle, des associations, pour faire vivre un village comme tous les autres villages". Aujourd'hui, la municipalité a adopté des mesures pour inciter à la restauration des maisons abandonnées.

Mais le défi reste immense, pour éviter que Saint-Émilion ne se transforme en simple carte postale. 

 
 
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