En France, 75% des maraîchers qui s'installent déposent le bilan dans les trois premières années d'activité. En Gironde, une association permet d'accompagner les futurs maraîchers, et de tester la viabilité de leur projet, qu'ils peuvent tester sur un terrain mis à disposition.
Une serre dont la structure est faite de skis réformés par l'armée suisse, un vélo-tracteur...Dans le pavillon réservé aux innovations, les curieuses inventions de Charles-Edouard Oksenhendler intriguent les visiteurs.
Dans la tête de ce maraicher bordelais fusent mille idées à la minute. Mais celle à laquelle il tient par dessus tout c'est un projet imaginé il y a cinq ans : un dispositif complet d'accompagnement à l'installation pour les nouveaux maraîchers, dans le cadre d'une association "La ferme de la Glutamine".
"On n'est pas les mastodontes de l'agriculture conventionnelle, nous sommes tout petits. [...] Mais on aide les maraîchers à s'installer sur 4000 m2 lorsqu'ils démarrent chez nous. On les accompagne pour les aider à acquérir ou louer leur futur foncier agricole", explique Charles-Edouard.
Tester son projet en "co-working agricole"
Concrètement l'aide est avant-tout logistique, avec le prêt d'un terrain à Tresses, en Gironde, d'outils, et même d'une tiny-house où sera logé le maraicher si besoin !
Le projet comporte aussi un accompagnement juridique pendant trois ans : une durée qui ne doit rien au hasard, car 75% ds maraîchers déposent le bilan dans ces trois premières années justement en France.
Pour Jérôme qui s'installe, cette aide a déclenché l'envie. "Cela rassure, d'être entouré de plein de gens qui nous permettent d'établir notre modèle économique, avec la gestion d'entreeprise, etc"
Cette année, dix maraichers comme Jérôme vont être installés partout en France, de quoi rendre notre inventeur bordelais zen et souriant.