Le service cardiologie de l'hôpital Haut-Lévêque à Bordeaux est mondialement reconnu pour ses travaux sur l'arythmie cardiaque telle que la fibrillation auriculaire. Cette maladie concerne près d'un million de personnes en France. Coup de projecteur sur ce service.
Un gilet blanc et noir. Cette veste dernier cri, cache 250 électrodes. Ce bijou de technologie doit permettre d'analyser en 3 dimensions, l'activité cardiaque du patient.
Allonger sur son lit d'hôpital, Marc explique :
J'ai ressenti des palpitations. En fait j'ai une fibrillation atriale (ou auriculaire)
Un trouble du rythme cardiaque apparu depuis quelques semaines. Cette veste à électrodes, doit permettre aux médecins du service cardiologie de l'hôpital Haut Lévèque, de cartographier les dysfonctionnements de son coeur. Carole Dumas est ingénieur chez Medronik, la société qui a mis au point ce gilet connecté :
On va enregistrer l'activité électrique du coeur et de chaque électrode on va pouvoir déterminer d'où provient chaque activité électrique.
L'arythmie auriculaire touche un million de personnes en France.
Un des premiers risques de cette arythmie, c'est que les oreillettes ne se contractent plus de façon synchrone. Le sang stagne dans ces cavités, il y a un caillot qui se forme et il y a un risque d'accident vasculaire cérébral précise le Docteur Meleze Hocini cardiologue et spécialiste en électrophysiologie au CHU de Bordeaux
Après un scanner, Marc sera soigné par radiothérapie ou cryothérapie. Les zones malades seront détruites.
Le service cardiologie de l'hôpital Haut-Lévèque a découvert l'origine de la fibrillation , il y a 25 ans. C'est lui qui a mis au point l'intervention pratiquée depuis dans le Monde entier.
De nouveaux traitements à l'étude
Mais la médecine est en recherche permanente. Et de nouveaux traitements sont à l'étude à LYRIC.
Installée à proximité de l'hôpital Haut-Lévèque, cette plateforme pluridisciplinaire est à la pointe de la recherche contre l'arythmie cardiaque. Cette structure unique au monde teste actuellement un nouveau traitement.
C'est un courant de très haut voltage, explique, le Professeur Pierre Jaïs Cardiologue et Rythmologue à Hôpital Haut-Lévèque. Ce courant va ouvrir des trous dans la membrane de la cellule cardiaque. On peut faire l'isolation des veines pulmonaires, qui est le socle de toute intervention pour la fibrillation atriale, en 10 secondes au lieu d'une heure.
Ce procédé devrait être testé pour la première fois au CHU de Bordeaux dans les prochaines semaines.
Mais le travail de recherche ne s'arrête pas là, le laboratoire bordelais tente désormais d'identifier les facteurs de risque de la mort subite. Un trouble cardiaque qui fauche près de 50 000 personnes en France chaque année,
Lyric (sur le site de l'hôpital Xavier Arnozan à Pessac près de Bordeaux), ouvrira ses portes au public le samedi 29 septembre après-midi.