TEMOIGNAGE. Octobre Rose : après avoir découvert son cancer du sein à 31 ans, elle crée une association pour fédérer les jeunes patientes

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Mélanie Courtier s'est découvert un cancer du sein juste après la naissance de son deuxième enfant. Pendant son long parcours de soins, elle a co-créé l'association Jeune & Rose ©France 3 Aquitaine

Mélanie Courtier s'est découvert un cancer du sein juste après la naissance de son deuxième enfant. Après un long parcours de soins, elle a co-créé l'association Jeune & Rose, qui fédère les patientes âgées de 20 à 40 ans.

Mélanie Courtier avait 31 ans lorsqu'elle a accouché de son deuxième enfant, en 2015. La jeune habitante de Blaye souhaite allaiter son petit garçon, mais tout ne se déroule pas comme prévu. "En voulant le mettre au sein, j'ai vu qu'il y avait un souci, se souvient-elle. Mon sein n'était pas comme d'habitude,  et je n'arrivais à le faire prendre à mon fils".
La jeune Girondine ne s'alarme pas, et met ça tout d'abord sur le coup de l'accouchement ou de la montée de lait. Les mois passent, et pressentant "qu'il se passait quelque chose d'"anormal", Mélanie finit par passer une échographie.

Une tumeur de 8 cm

Cette échographie a révélé que j'avais un cancer du sein, à un stade bien avancé. Entre le moment où je n'arrivais pas à mettre mon fils au sein, et celui où j'ai fait ces examens, il s'est écoulé plus de six mois.

Mélanie Courtier, Co-fondatrice de Jeune & Rose

France 3 Aquitaine

Un délai important. La tumeur découverte mesure 8 cm. Le pronostic est mauvais, Mélanie souffre également d'atteintes métastatiques osseuses. La jeune maman s'inquiète immédiatement pour ses deux très jeunes enfants et s'interroge. "Je me suis demandé si je devais leur écrire une lettre, leur faire des vidéos... Je n'étais pas dans l'optimisme", reconnaît-elle. Les cancers du sein sont rares chez les jeunes femmes, mais progressent plus vite que chez les patientes plus âgées. 
S'ensuivent alors des séances de chimiothérapie et des chirurgies, le "cercle infernal de traitement du cancer". 

Quand on est dans ce tourbillon là on n'a plus trop le temps de penser. On avance. 

Mélanie Courtier Co-fondatrice de Jeune & Rose

France 3 Aquitaine

La mère de famille tient ses enfants informés de la situation, sans trop savoir ce qu'ils en comprenaient. Les deux petits sont présents lorsqu'elle se rase la tête. "Elio devait avoir six mois, il adorait me toucher le crâne. Pour lui ce n'était ni triste, ni traumatisant", raconte-t-elle.
Mélanie a bénéficié de thérapie ciblée et de traitements anti hormonaux, ce qui lui permet désormais de qualifier sa maladie "sous contrôle". Elle est toujours soignée aujourd'hui.  

Naissance de Jeune & Rose

De cette épreuve, naît la volonté d'échanger avec d'autres femmes, elles-aussi concernées par la maladie. "J'ai rencontré plein d'assos supers, mais j'ai pas trouvé une patiente qui me ressemblait, qui vivait la même chose que moi, au même moment". Grâce à une infirmière, Mélanie Courtier rencontre Christelle Rakotoarimanana, une patiente en fin de parcours, qui s'interroge sur la possibilité de créer une association rassemblant de jeunes malades.
Ce sera la naissance de Jeune & Rose, une association qui accompagne les patientes confrontées au cancer du sein, et âgées de 20 à 40 ans. Le collectif organise notamment des actions de sensibilisation, comme le festival Télététon, pour sensibiliser, via l'art et l'humour à l'auto examen mammaire et organise des tables rondes, expositions, ou encore concerts. L'association accompagne chaque année 250 patientes, et aborde avec elles les questions relatives à la maternité, le travail ou encore le rapport aux autres. 

Ne pas rester dans le doute

Parmi les messages diffusés par l'association, celui de ne pas hésiter à consulter en cas de suspicion, voire de simple interrogation. 

Entre 30 et 40 ans le cancer se développe très vite.  Il vaut mieux vérifier pour rien que de garder un doute et laisser le cancer avancer.

Mélanie Courtier, Co-fondatrice de Jeune & Rose

France 3 Aquitaine

"La première des choses à faire si on sent quelque chose qui nous pose question, c'est de ne pas rester avec cette inquiétude ou ce stress, et d'aller voir un gynécologue, un généraliste ou une sage-femme. Ils seront en capacité de rassurer tout de suite ou de faire des examens supplémentaires", répète la jeune femme, qui rappelle que lorsqu'un cancer du sein est pris en charge précocement, il guérit dans 90% des cas.

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