La centrale du Blayais est prémunie contre les risques d'inondation, assure son directeur

Vingt ans après le passage de la tempête Martin en  1999 et l'inondation d'une partie de la centrale nucléaire du Blayais, son directeur assure avoir fortement augmenté le niveau de sûreté du site, sans convaincre les militants écologistes.
 

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Que se passerait-il en cas d'inondation de la centrale du Blayais ? La question se pose en ces temps pluvieux, alors qu'en décembre 1999 , la centrale nucléaire avait été inondée. Un incident classé niveau 2 sur 7, lié à la tempête Martin. Les eaux de l'estuaire de la Gironde avaient submergé une partie de la centrale, protégée par une digue d'une hauteur insuffisante. Trois réacteurs avaient alors dû être mis à l'arrêt.
 

Exercice de simulation

Vingt ans après, de nouveaux dispositifs de prévention ont été mis en place afin d'éviter une situation identique à celle de 1999. Un exercice de simulation a eu lieu cette semaine, mobilisant 200 personnes. Si ces grandes manœuvres sont répétées 14 fois par an, cet exercice en particulier a repris les conditions de la tempête de 1999, en les aggravant. 

Lors de la tempête Martin, c'est le système de secours de refroidissement des réacteurs qui a été noyé. Aujourd'hui, la digue a été renforcée et rehaussée de 2,50 mètres. Et EDF assure être serein pour la suite.

 



Un niveau de sûreté "excellent"

"Les dispositifs que nous avons mis en place pour protéger l'ensemble des locaux, notamment en sous-sol me permettent de dire qu'effectivement le niveau de protection et de sûreté de la centrale est excellent, assure Séverin Burési, directeur de la Centrale du Blayais. Il nous permet de faire face à des événements tels que ceux de la tempête de 1999, et bien au-delà". 

Le discours se veut rassurant mais ne convainc pas Patrice Lapouge. Avec son association Tchernoblaye, cet habitant de Berson dans le Blayais veut informer sur les risques de l'industrie nucléaire. 
Des risques, qui selon lui, ne peuvent être évacués en cas d'événement climatique extrême. "On ne peut pas contrôler ce qui se passe actuellement, surtout avec les dérèglements climatiques qu'on subit. Le danger, c'est la pluviométrie, les gros coefficients, et la tempête."
 

Si on a ces trois facteurs qui se rejoignent, on peut avoir avoir une montée des eaux complètement incontrôlable.

Patrice Lapouge, militant de l'association Tchernoblaye




De son côté, EDF maintient que la sûreté de la centrale n'a jamais été mis en cause en 1999, et que depuis les dispositifs de secours ont été multipliés par six en vingt ans. 


Comment fonctionne la centrale aujourd'hui ? A découvrir dans ce reportage > 

 
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