Ce jeudi, un sexagénaire été condamné à 18 mois de prison avec sursis pour avoir vendu pour plus de 20 000 euros de bouteilles, estampillées château Pétrus, mais dont le contenu n'avait rien à voir avec le cru emblématique de Pomerol
L'étiquette était authentique, le bouchon siglé. Mais le vin contenu dans les bouteilles, que Paul Oster pouvait vendre plusieurs milliers d'euros , s'il pouvait parfois être un grand cru, n'était en rien le château Pétrus annoncé.
Ce jeudi, le tribunal correctionnel de Bordeaux a condamné ce quinquagénaire a 18 mois de prison avec sursis, deux ans de mise à l'épreuve et une obligation de rembourser les parties civiles.
Un atelier artisanal à domicile
Dès le mois de mai 2017, la cellule "vin" de la gendarmerie de Gironde est alertée sur des soupçons de fraude autour du Château Pétrus. Des acheteurs de Paul Oster, mécontents, ont contacté le domaine, qui à son tour a alerté la gendarmerie.Une enquête est ouverte et le vin analysé. Une expertise se penche également sur les détails de la bouteille : taille du bouchon, collage de l'étiquette… Le 18 octobre, Paul Oster est interpellé chez lui, à Montigny-les-Metz, en Moselle. A son domicile, les gendarmes découvrent un véritable atelier artisanal : des centaines de bouchons, capsules, bouteilles vides et appareils sophistiqués. Le vin était vendu via des enchères organisées sur e Bay.
Au total, les enquêteurs ont authentifié 16 transactions frauduleuses, pour un montant dépassant les 20 000 euros.