Au coeur de l'estuaire de la Gironde, venez découvrir la très paisible Ile Nouvelle. Un espace naturel protégé ou ni la faune ni la flore sont contraints. Un site exceptionnellement ouvert au grand public ce week-end. Pour partager cet enseignement de la protection des milieux naturels humides.
Plus de place pour un passagers supplémentaire... Les aventuriers du jour ont bien consciences de leur chance : météo et végétation, toutes les conditions semblent rassemblées pour une belle journée de découverte.
L'île Nouvelle. Un îlot d'à peine 6 km où la faune, ici les oiseaux surtout, règne en maître.
Dans leur périple, les explorateurs du jour sont guidés par Charles Coup, toujours à l'affût dans cette roselière inextricable.
Ce week-end, les explorateurs peuvent découvrir l'île gratuitement, et les 190 espèces qu'elle abrite. Un véritable dépaysement.
Mais cette île, c'est aussi une histoire d'hommes. Jusque dans les années 70, elle a abrité des "îlouts", qui cultivaient la vigne.
Regardez le reportage de Margaux Dubielh et Nicolas Pressigout.
L'île Nouvelle, un retour à la nature
L’Île Nouvelle est située sur l’estuaire de la Gironde et fait face à la citadelle de Blaye.6,3 km de long 750 mètres de large, sa superficie représente 265 hectares.
Drôle d'îlot qui est en fait la réunion de deux îles, l’île Bouchaud au Nord et l’île Sans Pain au Sud qui se serait formé au XVIIIème siècle.
Couverte au sud d’un boisement humide, l’île Sans Pain apparaît impénétrable. Une impression qui avec dans la partie centrale la présence du village, les sentiers sur les digues et les anciennes parcelles agricoles.
L’île a été endiguée dans la seconde moitié du XIXème siècle pour exploiter les terres. De ce passé viticole et agricole subsiste donc ce village : maisons d’habitation, bâtiments agricoles et école.
Ensuite, la maïsiculture reste l’activité principale de l’île jusqu’au début des années 90. Lorsque le Conservatoire achète l’Ile Nouvelle en 1991 aux héritiers de l’exploitant agricole, son but est de transformer des terrains soumis à l’agriculture intensive en espaces naturels.
Le nord de l’Ile, anciennement Ile Bouchaud est entièrement rendu à la nature.
Car depuis une brèche créée naturellement dans la digue (par la tempête Xynthia de 2010), l'eau de l’estuaire entre et sort à nouveau à chaque marée, permettant le retour d'un écosystème propre aux zones humides. Des vasières à fort potentiel écologique remplacent les cultures et offrent maintenant un lieu de prédilection pour l’avifaune.
La flore et la flore de retour
Suite à l’abandon des culture et du retour progressif à la nature, la plus grande partie de l’intérieur de l’île est colonisée temporairement par de la friche et seules les zones les plus basses sont couvertes de roselières.Coté boisement, le frêne constitue l’essence dominante, mais d’autres espèces sont également représentées tel l’orme, le saule blanc et le chêne pédonculé.
L'île abrite également deux espèces rares et protégées : l’Angélique à fruit variés et l’Œnanthe de Foucaud.
Les mammifères sont peu présents sur l’île. Campagnols, chevreuils, sangliers, ragondins, loutres et visons d’Europe fréquentent le site et on "limite" la progression des sangliers et ragondins qui pourraient être rapidement envahissants.
Mais c'est surtout une île refuge pour les oiseaux. Plus de 100 espèces ont déjà été observées, pour certaines en halte migratoire, pour d’autres en nidification (milan noir, râle d’eau, busard des roseaux, passereaux…). Et parfois des hérons et des "spatules blanches". (Source : Conservatoire du Littoral)
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