De plus en plus de créateurs d'entreprises ont recours au financement participatif. Un moyen idéal pour obtenir un premier apport avant un prêt bancaire.Deux exemples à travers deux jeunes femmes installées dans le Bassin d'Arcachon.
Magalie a installé son propre institut de beauté dans un camion. Un "beauty truck" que cette habitante de La Teste a baptisé "Belle nomade" pour aller servir le client au plus près de chez lui.
"J'en suis venue à cette idée de dépanner les mamans, de leur faire gagner du temps sans rentrer dans leur intimité". Si elle a pu concrétiser son projet, c'est grâce à l'argent récupéré via une plateforme internet de financement participatif.
En six semaines, 60 personnes ont répondu favorablement à son appel et ont versé 3260 euros au total. En échange, Magalie leur offre une séance de soin. Une offre "pour convaincre" dit-elle, "ils participent et ont quelque chose en retour".
Audrey, une autre trentenaire du Bassin, installée, elle, à Biganos, s'est aussi lancée dans le monde de l'entreprise grâce à ce système de financement participatif.
Pour sa part, elle a réussi à obtenir 10 311 euros grâce à la participation de 170 contributeurs. Un bel apport pour un projet qui lui a coûté 140 000 euros. Elle a pu ouvrir son trampoline park l'an dernier, rassurée d'avoir au moins déjà 170 clients potentiels.
S'il est un coup de pouce idéal, le financement participatif ne peut toutefois pas convenir à tous les projets prévient Hélène Crouail, chargée de développement économique à la Chambre des métiers et de l'artisanat de la Gironde. "Toutes les activités ne s'y prêtent pas. Il doit y avoir un caractère innovant" explique t-elle.
Le financement participatif est de plus en plus populaire en France avec 3,9 millions de contributeurs depuis le lancement des plateformes.
La participation, toutes plateformes confondues, a atteint les 336 millions d'euros en 2017 selon le baromètre de crowdfunding publié par l'association financement participatif France.
Elle a augmenté de 50% entre 2015 (167 millions d'euros) et 2016 (234 millions) et de 44% entre 2016 et 2017.
Regardez le reportage de Maria Laforcade et Ludovic Cagnato :