En plein secteur rural, ce pylône de 35 mètres vise à réduire la fracture numérique dans les fameuses "zones blanches". Mais son impact visuel et le lieu de son implantation ne plaisent pas à tout le monde.
L'implantation de ce pylône de 35 mètres de haut est une innovation en plein essor. Elle permet de mutualiser les efforts pour "effacer" les fameuses "zones blanches" (comprenez des zones non-couvertes pas les réseaux de téléphonie mobile) et ainsi accueillir plusieurs opérateurs.
À Sainte-Terre, petite commune de Gironde de 1 900 habitants, ce relais était attendu par les abonnés du téléphone mobile qui étaient jusque-là limités dans leur usage téléphonique.
C'est pourquoi, ce jour-là est marqué d'une pierre blanche et que la maire se prête au jeu de l'inauguration en coupant le ruban.
Regardez le reportage de Nathalie Pinard de Puyjoulon et Juliette Bisiaux.
"On a un seul point d'entrée pour les collectivités puisque nous sommes sur un terrain public", explique Ludovic Noury, responsable communication ATC France. "Je pense que c'est un confort pour les opérateurs également de venir sur un seul et unique pylône".
Accueil mitigé
C'était un choix de l'ancienne majorité municipale qui n'est pas tout à fait celui de la maire actuelle, Agnès Alfonso-Chariol. Elle avait projeté, sur le site, en lieu et place du pylône, la construction d'un écoquartier. "Les gens ont besoin de ce lien, c'est indéniable. Mais c'est cet impact paysager (...) ça devient embêtant".
Pour les habitants de Sainte Terre, le pylône est diversement apprécié. Les voisins par exemple, à 300 m du site. Certains, c'est sûr, veulent pouvoir bénéficier du réseau téléphonique, mais ne voulaient pas "que ce soient près des maisons".
Pour d'autres, il fallait vraiment désenclaver le village et mettre fin à cette zone blanche : "nous, on a une société et, sans ça, on ne peut pas travailler", admet cette autre voisine.
En 2023, 600 pylônes mutualisés seront déployés en zones rurales pour réduire la fracture numérique.
CARTE. Sainte-Terre