Cela fait 4 semaines que l'on ne peut pas consommer les moules et coquillages du bassin, une semaine que les huîtres du banc d'Arguin sont interdites, et voilà maintenant que les analyses bactériologiques révèlent que l'ensemble des huîtres du bassin sont touchées par des toxines.
C'est un problème qui revient quasiment chaque année à la même époque. Avec le réchauffement brutal des eaux au printemps, le niveau de contamination par les toxines naturelles augmente.
Ces toxines lipophiles (susceptibles de s'accumuler) sont liées à une micro-algue, elle-même ingérée par les coquillages.
En 2014 l'interdiction préfectorale avait duré cinq semaines, parfois, elle ne dure que quelques jours, avant un retour à la normale.
Pour faire face à ces interruptions à répétition, certains ostréiculteurs ont mis en place des bassins en circuit fermé où ils peuvent stocker des huîtres saines le temps de la crise. Mais ces stocks ne sont pas inépuisables...
Les analyses effectuées cette semaine par l'Ifremer révèlent un niveau de contamination aux toxines supérieure au seuil d'alerte pour les huîtres, moules, coques et pétoncles sur l'ensemble du Bassin d'Arcachon et non plus à certains endroits.
Le préfet a donc décidé d'interdire la pêche et la commercialisation pour la consommation humaine de tous ces coquillages.
Ces mesures seront revues sitôt que les analyses établiront une amélioration de la qualité sanitaire de ces coquillages.
Le risque, en cas d'ingestion, est d'avoir des troubles gastriques si les toxines sont présentes en forte quantité.
La Charente-Maritime également touchée
En Charente-Maritime, la préfecture vient également d'interdire, pour au moins 15 jours, la pêche et le ramassage des moules dans le pertuis d'Antioche, détroit entre l'île de Ré de l'île d'Oléron, en raison de la présence de ces mêmes toxines.
Depuis une semaine, la pêche et commercialisation des coquillages fouisseurs (tellines, palourdes, coques, couteaux, lavagnons) sur la côte ouest d'Oléron et à la Tremblade, et sur le continent, était déjà interdite.
En revanche, ces restrictions "ne concernent pas les huîtres" souligne la préfecture de Charente-Maritime.