Avec l'ouverture de la Cité du vin et des civilisations, de nombreux visiteurs vont vouloir en savoir plus sur nos terroirs. Si beaucoup de grands crus restent inaccessibles en soignant leur image de marque à l'étranger, d'autres, comme le Château Léognan, font le pari de l'oenotourisme.
Quelques mots d’Anglais, de Portugais même pour ces visiteurs venus du Brésil… pour traduire une même passion : celle du vin.
Ici au Château Léognan, on a choisi de partager et raconter ce vin dont l’histoire ne commence qu’en 2007. Son appellation : Pessac Léognan et son terroir.
Car au-delà d’un cru élevé avec soin sur 6ha, cela commence par l’histoire de Philippe et Chantal qui ont vendu leurs affaires d’imagerie médicale pour se consacrer à leur rêve.
Ils découvrent cette propriété et surtout son vignoble "d'excellence" d'après Philippe Miecaze, puisqu'il était en fermage exploité par le château voisin, le très prestigieux Domaine de Chevalier.
Leur premier millésime ne naît donc qu'en 2007 et a été distingué depuis parmi les professionnel par plusieurs médailles...
Un château à l'abandon
Côté habitat, le domaine dispose d'un château, ce qui est assez rare en Pessac-Léognan, mais il serait digne du conte de la Belle au Bois Dormant... Il pleut dans le château comme dans la chapelle et tout est à refaire même si la structure de pierre a gardé son charme d'antan...4 ans et demi de travaux seront donc nécessaires dont ceux consacrés à la chapelle. Son toît et ses vitraux refaits par des maîtres du genre (du même atelier qui les avait, à l'époque, fabriqués).
Cette chapelle qui fait partie des incontournables de la visite.
Regardez le reportage de Catherine Bouvet et Sébastien Delalot.
(Philippe et Chantal Miecaze interviennent dans le reportage)
Une étiquette et deux phénix
Dès l'achat, tout est allé très vite et si Philippe se concentre sur la qualité de son vin avec l'oenologue, il faut très vite trouver une image, un logo, ne serait-ce pour l'étiquette... C'est dans la chapelle, sur une des superbes tomettes qu'ils trouveront l'inspiration : un carreau montre deux oiseaux face à face surmontés d'une croix.Il s'agit en fait de deux phénix, symboles de renaissance, et ils portent à merveille le projet de Chantal et Philippe Miecaze et leur démarche d’oenotourisme.
Car depuis 2010, on peut dormir et se restaurer au château. Ce sera d'abord les chambres d'hôtes, pensées et orchestrées par Chantal, puis le restaurant ouvert depuis mai 2015 et qui connaît un petit succès depuis, notamment, et c'est un signe, auprès des châteaux alentours...
Le restaurant "Le manège" a pris place dans les anciennes écuries Napoléon III. Ils ont gardé le thème du cheval et on peut ainsi déjeuner ou dîner dans l'ancienne sellerie ou en extérieur où le manège a été représenté avec les anciens pavés...
La démarche oenotouristique
Le château accueille 6000 personnes par an. Des visites à taille humaine qui contribuent aussi à exporter l’image du vin de Bordeaux à l’Etranger… Des dégustations, des ateliers et visites du vignoble , notamment en calèche, font partie de leur offre ainsi bien-sûr que l'accueil en chambres d'hôtes ou au restaurant pour une carte de "bistronomie" comme on dit.L'occasion de goûter, avec modération, les productions locales...
Aujourd’hui, cette démarche oenotouristique du domaine permet d’employer 21 personnes à l’année.