Les grévistes de l’établissement de Pessac de la Monnaie de Paris reconduisent leur mouvement, entamé la semaine dernière. Ils protestent contre le licenciement qu'ils estiment abusif, d'un collègue.
Depuis lundi dernier, de nombreux employés de l’établissement pessacais de la Monnaie de Paris protestent contre le licenciement d’un ingénieur chimiste, aujourd’hui ouvrier d’Etat qu’ils jugent abusif.
Suite à un retour d’un congé sabbatique de onze mois, le salarié n’a pas pu réintégrer son ancien poste. Selon la Direction, Stéphane Lalanne, l’ouvrier concerné s’est manifesté tardivement, ce qui n’a pas permis de lui trouver un poste à temps.
Pour répondre au pic d’activité actuel, lié à une commande d’export, l’établissement a dû embaucher en CDI un intérimaire à son ancien poste. C’est en tout cas la position que défend le chargé de communication de la Monnaie de Paris, Guillaume Robic.
Par ailleurs, le profil du salarié ne serait plus adapté au site de Pessac.
Jacky Fréhel, directeur industriel a tenu à préciser à l’AFP que « sur huit ans de contrat, le salarié avait été absent de son propre fait cinq ans (dont quatre en congé sans solde) et avait occupé durant cette période des fonctions essentiellement administratives au sein de la BCE et de la Banque centrale des Pays-Bas».
Néanmoins, la Monnaie de Paris s’est engagée à « accompagner le reclassement de ce salarié […] dans un emploi correspondant à son profil. »
La mobilisation n’est pas sans conséquence sur l’activité de l’usine.
Le mouvement de grève à l'appel de la CGT, se poursuit. Ce lundi, les contestataires se sont rendus devant le Conseil départemental.