Les techniciens du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques sont chargés de veiller sur la digue de l'Artha, un très vieil ouvrage construit dans la baie de Saint-Jean-de-Luz-Ciboure. Avec les forts coefficients de marée, il se découvre jusqu'aux fondations et son inspection est facilitée.
"On peut vraiment vérifier au mieux et jusqu'en bas" explique Frédéric Jocou, technicien au Conseil général des Pyrénées- Atlantiques. Son collègue, Alain Demot connaît bien la digue et leurs observations à très basse marée permettront évaluer les travaux à venir. A priori, cette année, 30 m3 ont disparu. C'est moins que l'an dernier.
"On a eu un trou. On y mis 36 m3 de béton. C'était un gros chantier. Le problème, c'est que la faille était très longue".
Des capteurs ont été installés le long de l'ouvrage. Ce laboratoire à ciel ouvert mesure l'impact des vagues pendant les fortes marées. Les résultats ont surpris Benoît Larroque, enseignant - chercheur à l'Université de Pau et Pays de l'Adour.
"On s'attendait à des impacts beaucoup plus forts ponctuellement. On a des formes d'impacts très semblables d'une vague à l'autre. C'est très intéressant pour connaître la dynamique de la vague. "
La digue de l'Artha a été construite en 1890 pour protèger Saint-Jean-de-Luz. Ce n'est pas sa première "marée du siècle" et ces techniciens travaillent pour qu'elle en connaît quelques autres.
Regardez le reportage de Stéphanie Deschamps et Fabien Cordier.