Depuis 12 ans, les deux cités du nord de la Haute-Vienne, Bellac et Rochechouart, étaient jumelées. Une situation qui prendra fin dans quelques semaines avec le retour d'un sous-préfet à Rochechouart. Une bonne nouvelle très attendue par certains élus...
Pascale Rodrigo, sous-préfète, ne fera bientôt plus la navette entre Bellac et Rochechouart. Sa mission, assurer la présence de l'État sur les deux arrondissements, représente 35 000 kilomètres par an. Elle prendra bientôt fin avec l'arrivée, dans cinq à six semaines, d'un nouveau sous-préfet à Rochechouart.
Pour le nouvel arrivant, le travail ne va pas manquer avec déjà un dossier tout préparé, mais urgent…
"Le dossier prioritaire sera l'organisation de la sécurité des ostensions limousines, particulièrement à Saint-Junien puisqu'on attend plusieurs dizaines de milliers de personnes", explique Pascale Rodrigo.
Parmi les nombreuses fonctions des sous-préfets, il y a aussi le suivi et l'accompagnement de projets sur le territoire et l'appui des dossiers économiques : sur l'arrondissement de Rochechouart, il y a, notamment, le dossier de la cité du cuir à Saint-Junien ou le Parc Naturel Régional Périgord-Limousin qui a changé récemment de présidence.
Autre mission : accompagner les projets des communes dans le cadre de la programmation de la dotation d'équipement des territoires ruraux.
Le rôle du sous-préfet est donc important, "nous sommes la porte d'entrée vers l'État", explique Pascale Rodrigo.
Marche arrière politique pour le jumelage
Nicolas Sarkozy avait jumelé les 2 sous-préfectures il y a douze ans. Mais en octobre 2022, le Président Macron revient sur ce jumelage et annonce l'ouverture ou la ré-ouverture de six préfectures.
Toutes les autres sous-préfectures, créées ou déjumelées ont déjà été pourvues. Il ne restait plus que celle de Rochechouart à attendre son tour.
Même si l’État était bien représenté dans les deux lieux par la sous-préfète, la nouvelle de cette arrivée prochaine est bien accueillie par certains élus comme le maire de Saint-Junien, Pierre Allard, également président de la communauté de communes P.O.L. : la sous-préfète "était obligée de déléguer aux secrétaires généraux des sous-préfectures. Chacun faisait sa part de travail comme il le pouvait, mais ce n'est pas du tout pareil que lorsqu'on a un véritable représentant de l'État de manière permanente en face de nous. Il y a un réel besoin, d'autant plus qu'aujourd'hui, il y a des relations permanentes avec les services de l'État et donc il faut un représentant permanent sur les territoires où il y a du mouvement ".
Le nouveau sous-préfet est donc très attendu sur le territoire.