En Haute-Vienne, des dates de réunion sont déjà fixées dans plusieurs communes pour accueillir le grand débat national. Mais les contours de l'organisation de ce rendez-vous restent encore assez flous.
Le Président de la République Emmanuel Macron a donné en début de semaine le coup d'envoi du grand débat national, en publiant sa Lettre aux Français.
Pendant deux mois, les citoyens sont invités à donner leur avis sur la fiscalité, l'organisation de l'Etat, l'écologie et la démocratie.
Mais dans les faits, l'organisation de ce débat dans les communes et les départements reste encore assez floue.
Premiers débats prévus
En Haute-Vienne, Georges Salaün, le directeur de cabinet du préfet, a été désigné comme référent pour organiser le débat.
Mais c'est ensuite à chaque commune de se saisir de l'opportunité d'organiser ou non des réunions.
Qui doit en être à l'initiative ? Le maire ? Le député de la majorité présidentielle ? C'est assez flou...
Pour sa part, Jean-Baptiste Djebarri, député LREM de la 2ème circonscription de la Haute-Vienne, a d'ores et déjà annoncé qu'il serait présent le 26 janvier à Aixe-sur-Vienne pour participer à un débat entre 10h et 12h à la salle polyvalente Yves Montand. Il se rendra à Châlus, où un autre débat aura lieu entre 14h et 16h. Deux autres réunions sont fixées : le 2 février à Vicq-sur-Breuilh et le 8 février à Oradour-sur-Glane.
Quel rôle pour les maires ?
Dans d'autres communes, si les maires ont joué le jeu en mettant en place des cahiers de doléances, ils refusent d'être le premier interlocuteur pour l'organisation du fameux débat.
Isabelle Briquet, maire (PS) du Palais-sur-Vienne et présidente de l'association des maires de la Haute-Vienne, veut bien avoir un rôle de "facilitateur", mais en aucun cas être organisatrice du débat.
Daniel Boisserie, maire (PS) de St Yrieix-la-Perche, qui avait accueilli la visite du Premier ministre Edouard Philippe en décembre, craint une désorganisation et appelle les parlementaires à s'emparer du débat.
Emile-Roger Lombertie, maire (LR) de Limoges a pour sa part promis de numériser les écrits déposés dans le cahier de doléances, afin que tous les citoyens et élus puissent y avoir accès.