Les trois délégués du Défenseur des droits en Haute-Vienne, ont présenté lundi 1er août 2018, leur rapport d'activité pour l'année 2017. Le nombre de dossiers traités est en nette augmentation mais ce sont les litiges liés à l'administration qui sont encore majoritaires.
Les trois délégués du Défenseur des droits en Haute-Vienne, ont présenté lundi 1er août 2018, leur rapport d'activité pour l'année 2017. Ils dressent un bilan plutôt positif en matière de demandes mais constatent une nette augmentation des litiges liés à l'administration.
Une administration de plus en plus en dématérialisée : "La disparition des guichets et des postes d'accueil dans certaines administrations font que les personnes doivent devenir autonome via le net. Et une tranche de la population, souvent plus âgée, a des difficultés à remplir ses dossiers", explique Jean-François Martin, l'un des trois délégués du Défenseur des droits en Haute-Vienne.
Une situation d'autant plus vraie dans les zones rurales, où internet ne s'est pas encore totalement démocratisé. "Ce sont des gens qui ne sont pas habitués à l'informatique et ne comprennent pas ce qu'on leur demande", déplore Patrick Nouillas, délégué du Défenseur des Droits en Haute-Vienne.
Le Défenseur des droits est le dernier recours avant le passage devant le tribunal administratif. C'est pourquoi le rôle des délégués est primordial. Ils sont d'ailleurs de plus en plus sollicités. En 2016, en Haute-Vienne, 484 dossiers avaient été traités contre plus de 600 cette année.
En 2017, les délégués du Défenseur des #droits @Defenseurdroits ont traité 600 dossiers en #HauteVienne soit 10 à 15% de plus qu’en 2016. La déontologie des forces de #sécurité ne génère pas un nombre significatif de dossiers dans le département. pic.twitter.com/jElm3hPl4k
— Préfet de la Haute-Vienne (@Prefet87) 31 juillet 2018
En tout en France, ils sont 480 à travailler sur tout le territoire pour être les points de relais de Jacques Toubon, le Défenseur des droits en poste depuis 2014. Leur visibilité s'améliore d'année en année. Cependant, les dossiers liés aux discriminations restent encore trop peu nombreux selon Jean-François Martin.
La question du harcèlement au travail prend elle, de plus en plus d'ampleur, notamment avec les mouvements récents. Les délégués devraient aussi voir arriver rapidement sur la table la question de la limitation des routes à 80 km/h, en place depuis maintenant un mois.