L'usine Steva, à Bessines-sur-Gartempe en Haute-Vienne, spécialisée dans l'emboutissage, a été placée en redressement judiciaire le 5 avril 2018 par le tribunal de commerce de Lyon. Au lendemain de l'annonce de la nouvelle, les salariés hésitent entre inquiétude et soulagement.
Les mines étaient graves ce 6 avril 2018 à l'usine Steva à Bessines-sur-Gartempe en Haute-Vienne. Au menu d'une réunion entre salariés, le compte-rendu de l'audience qui s'est tenu la veille au tribunal de commerce de Lyon. Le redressement judiciaire offre un sursis à l'entreprise, mais les ouvriers savent qu'il va y avoir de la casse.
Les plus menacés sont les salariés qui ne participent pas directement à la production
Sur les presses, les ouvriers tiennent quand même leur poste même si le coeur n'y est pas. Les salariés ont l'impression d'avoir fait des efforts mais en vain, comme nous le confie Bruno Grimaux, délégué FO.
Socialement, on a lâché des choses : 20 mn de travail en plus gratuitement, 2 RTT, on est dépités... Mais ce redressement, c'est aussi un soulagement, on aurait pu être liquidés.
Dans l'après-midi une délégation syndicale a été reçue, à Limoges, par un représentant d'Alain Rousset, préoccupé par la situation de l'usine. La Nouvelle-Aquitaine avait octroyé une aide de 900.000 euros en décembre dernier pour diversifier l'activité. Pour Franci Wilsisus, il faut aussi que les actionnaires mettent "du cash".
La députée de la Haute-Vienne, Marie-Ange Magne (LREM) a également reçu la délégation. Elle promet de faire remonter leurs doléances auprès du gouvernement.
Les syndicats annoncent des actions dans les jours qui viennent.