Une jeune éleveuse, Pernelle Desailly, a fait le pari à Nouic, en Haute-Vienne, d'un élevage de chèvres engagé pour la planète. Son exploitation atteint l'auto-suffisance et ses produits biologiques sont vendus en circuit court.
Une trentaine de chèvres libres de pâturer sur les quelques hectares de prairie de Pernelle Desailly. Cette jeune femme élève 32 chèvres dans l'Ouest de la Haute-Vienne, à Nouic, depuis 2014. Elle y fabrique des yaourts et de la tomme.
L'engagement de la Haut-Viennoise est de défendre une agriculture paysanne et biologique. "On réalise tout de A à Z, de la naissance de l'animal en passant par l'élevage, jusqu'à la reproduction et la lactation", explique-t-elle.
Vers une auto-suffisance
Le bilan carbone de toute son opération est très faible : le troupeau est nourri avec du foin produit directement sur la ferme. "On n'est pas sur une exploitation intensive. On a des animaux qui patûrent et dont la production laitière dépend vraiment de la pousse de l'herbe".Depuis six années, Pernelle Desailly est proche de l'auto-suffisance sur son exploitation. Ses 32 chèvres sont toutes de race poitevine, une espèce robuste qui a failli totalement disparaître dans les années 1920 à cause de la fièvre aphteuse. Pernelle entend ainsi sauvegarder l'espèce. Mais elle met également en avant un petit plus au niveau du goût : "De plus, le lait a des aptitudes supplémentaires pour la transformation fromagère."
Depuis le début de son exploitation, l'éleveuse de Haute-Vienne privilégie le circuit court. Un geste qui porte ses fruits :
On a du mal à se faire connaître au début. Mais au bout de quelques années, on commence à avoir du mal à fournir. Avec la communication, les gens commencent vraiment à s'intéresser au local, meilleur pour la planète et pour la santé. Il y a une vraie attirance pour ce genre de produit.