C'est une révolution verte : les fleurs disparaissent des serres municipales, où on ne trouvera bientôt plus que des légumes. Cette évolution se voit jusque dans les parterres de la ville.

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Le lieu est symbolique : sur les parterres devant la mairie de Limoges, les légumes remplacent les fleurs. Mais ce n'est pas un cas isolé, car les équipes municipales vont ainsi planter 4 500 plantes potagères dans toute la ville. 

Une récolte surveillée

Les massifs d'ornements municipaux ne vont pas, pour autant, devenir des jardins partagés, du moins pas tout de suite. Laure Marliac, responsable adjointe du service espaces verts, explique : "Il faut juste s'assurer que les légumes sont propres à la consommation, chose qu'on ne peut pas faire aujourd'hui parce qu'on ne maîtrise pas ce qui se passe sur les massifs, et on n'a pas vérifié non plus la qualité de la terre. Ce sont des étapes qu'il va falloir valider avant d'arriver à la récolte."

Les massifs sont pour le décor, mais la grande production se trouve surtout dans les ateliers municipaux. Pour les équipes de la ville habituées à cultiver des fleurs, c'est un véritable changement de métier. Elles se retrouvent par exemple face à des montagnes de patates douces, mais avec enthousiasme, comme Johanna Diojoux, horticultrice et maraîchère : "C'est pas désagréable. C'est très agréable, même. C'est un changement, il faut s'organiser, mais ce n'est pas désagréable." 

Pour les enfants

La ville de Limoges s'est ainsi engagée dans une démarche de ville nourricière. Dans les serres, les dernières fleurs laissent progressivement la place aux légumes. Une production 100 % bio, même si pour des raisons financières, elle n'est pas labellisée.

Les enfants des écoles seront les premiers à en bénéficier. Un plaisir pour Christophe Leobardy, lui aussi horticulteur et maraîcher : "C'est utile dans le sens où on sait que ces légumes seront mangés. Les fleurs, c'est joli, il en faut, mais là, on sait où ça va."

Ecoles "test"

Patrice Labrousse, responsable des productions horticoles, détaille son plan : "On aura deux écoles "test" où on va essayer d'être en autonomie. On va voir comment ça se passe sur un ou deux ans et l'étaler sur tous les restaurants scolaires." 

Les plantations devraient progressivement s'étendre sur 10 puis 15 hectares. Une démarche innovante, écologique et économique. Au concours des villes fleuries, Limoges va perdre des points, mais au palmarès des villes nourricières, elle est en bonne place.

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