Un défaut d'entretien généralisé des voies peut-il avoir précipité la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge ? C'est ce qu'avance Le Parisien. Selon des documents que le journal a pu consulter, près de 1000 agents de maintenance manquaient à l’appel avant le drame du Paris-Limoges.
Dans un article daté du 1er avril 2019, Le Parisien avance que des "lacunes générales de la société [SNCF] en matière d’entretien des voies franciliennes auraient grandement contribué à précipiter le drame" de Brétigny-sur-Orge.Le 12 juillet 2013, le déraillement du Paris - Limoges avait causé la mort de 7 personnes en raison d'un défaut d'une éclisse (pièce servant à fixer les rails). D'après des documents que le journal affirme avoir consultés, près de 1 000 agents de maintenance manquaient à l’appel quelques semaines avant la catastrophe, dont plus de 200 dans le secteur dont dépend Brétigny-sur-Orge (Essonne) et certains responsables avaient formulé leurs inquiétudes dès le printemps 2013.
En juillet 2018, une expertise avait bien conclu que le déraillement était dû à la vétusté des rails alors que dans ce dossier, la SNCF a toujours affirmé que la rupture de l'éclisse avait été rapide, brutale et imprévisible. Les documents internes de la SNCF, révélés par Le Parisien, contrediraient donc une nouvelle fois la thèse soutenue par la SNCF.
A ce jour, dans ce dossier, deux personnes morales (SNCF et RFF) ont été mises en examen, ainsi qu'une personne physique, un cadre de proximité en charge de la maintenance.