Deuxième jour du procès d'une femme accusée d'avoir tué son mari à Limoges en juin 2013 dans un contexte de violence conjugale. L'interrogatoire des deux plus grands enfants du couple s'est déroulé lundi 19 mars entre 19 heures et 22h30. Un interrogatoire virulent.
L'interrogatoire des deux aînés
Ce couple avait trois enfants âgés au moment des faits de 6 ans, 11 ans et 13 ans. Les deux aînés, âgés aujourd'hui de 16 ans et 18 ans, ont été entendus hier soir, lundi 19 mars, après 19 heures. Le plus jeune dormait au moment du drame.
Le tribunal a laissé les enfants s'exprimer sur tout ce qu'ils ont vécu durant leur enfance. Tous deux ont évoqué le comportement tyrannique de leur père, "son côté bipolaire". Les deux adolescents ont également parlé de toutes les violences et coups reçus par leur mère.
Pourtant, le Président du tribunal et l'Avocat Général n'ont pas insisté sur ces faits. Seule la scène de crime a été passée au crible par le biais de la version des enfants.
Ils ont été littéralement cuisinés pendant plus d'une heure chacun sur les moindres détails de cette terrible scène de crime.
Selon notre journaliste, Isabelle Rio, un enchaînement vif de questions a été ressenti comme de l'acharnement vis-à-vis du fils encore mineur et de la fille du couple âgée de 18 ans. Le malaise était palpable hier soir dans la salle d'audience.
Le Président et l'Avocat Général auraient adopté une position étonnante. Comme s'il existait un secret familial autour du tir mortel à la carabine visant le thorax du père décédé quelques heures plus tard.
Ce tir a-t-il été effectué par la mère, alors que son ex-mari était déjà affaibli par un premier tir dans la cuisse ? Ce tir relève-t-il de la légitime défense réellement ? La question semble se poser.
Autre possibilité, ce tir est-il vraiment l'oeuvre de la mère ou celui de la soeur aînée interrogée vigoureusement lors de l'audience hier soir ?
A aucun moment, il n'a été question de prendre en compte une légitime incapacité à se souvenir exactement des faits qui remontent à 5 ans. Les deux enfants du couple n'avaient que 11 et 13 ans à ce moment là.
Rappel des faits
Dans la nuit du 26 au 27 juin 2013, un homme se présente chez son ex-compagne, dans le quartier du Val de l'Aurence à Limoges, alors qu'ils sont en instance de divorce. Une dispute éclate et à la suite d'un affrontement physique, le mari est blessé à la cuisse et au thorax par les coups de feu d'un fusil de chasse. Lorsque les secours arrivent sur les lieux, l'homme de 41 ans gît sur le sol du salon. Il décèdera quelques heures plus tard à l'hôpital.
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