Au CHU, la grève des infirmiers anesthésistes mobilise la totalité de ces professionnels

Ce mardi 9 novembre 2021, les 70 infirmiers anesthésistes du CHU de Limoges sont en grève. Ils demandent une revalorisation de leurs statuts et de leurs salaires.

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Les IADE, comprenez infirmiers anesthésistes diplômés d’Etat, au CHU de Limoges, tous se mobilisent aujourd’hui. Ils répondent à l’appel national de la fédération Santé et Action Sociale CGT qui a débuté une grève le 2 novembre 2021 à 0h et qui se poursuit jusqu’au 11 novembre.

A Limoges, ces derniers jours, des débrayages de quelques heures ont eu lieu et ce mardi 9 novembre ces professionnels se tiennent véritablement en grève toute la journée, debout, devant le CHU ce matin.

Une journée « Bloc mort », c’est-à-dire sans IADE qui oblige à déprogrammer une cinquantaine d’opérations. Un symbole fort pour espérer être enfin entendu par le gouvernement après un an de lutte.

Que demandent-ils ?

Les infirmiers anesthésistes réclament « une reconnaissance législative, réglementaire et financière de leur profession », incluant « la pénibilité de leur exercice », ainsi que « le respect de leurs compétences exclusives ».

Ils se sentaient déjà mis à l’écart, « oubliés » comme ils disent mais un nouveau statut instauré cette année, intitulé « infirmier de pratique avancée » (IPA) vient mettre le feu aux poudres. Ce statut, dont les IADE, sont absents permet à ces infirmiers de travailler aux urgences.

Christelle Grospas fait partie des infirmiers anesthésistes mobilisés ce mardi. « Notre Bac + 5 nous conduit à posséder des compétences en réanimation, aux urgences, en anesthésie, au niveau de la prise en charge de la douleur… après ces cinq ans d’étude, on peut travailler dans tous ces secteurs. Or, aujourd’hui, en mettant en place des infirmiers de pratique avancée (IPA), le gouvernement ne reconnait pas les IADE. On a le sentiment qu’il veut scinder nos compétences en plusieurs particularités».

 

Le mouvement se poursuit jusqu’au 18 novembre

« On ne lâchera pas » insiste Christelle Grospas. « On est là pour nous et pour les générations suivantes. Il n’y aura aucun intérêt pour les futurs étudiants à rentrer dans une école IADE  s’ils sont moins bien payés qu’un infirmier en pratique avancée alors qu’ils ont plus de compétences » explique-t-elle.

En début de carrière, un IADE gagne 1500 net comme un infirmier classique auquel vient s’ajouter une prime de 180 euros brut par mois. 

Le syndicat national des infirmiers anesthésistes demandent une revalorisation de salaire de 500 euros par mois.

Au CHU, les professionnels mobilisés sont en colère. Ils disent ne pas vouloir arrêter la grève avant d’être entendus par le gouvernement. Soutenue par les médecins anesthésistes, la mobilisation est reconduite au niveau national jusqu’au 18 novembre. D’ici là, des débrayages sont prévus tous les jours au CHU de Limoges de 7h30 à 8h30.

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