Le rapport de la concertation publique sur le projet d'une autoroute deux fois deux voies privée, en remplacement de la RN 147 Limoges Poitiers a été rendu le 20 avril 2022 au ministère des transports. Réactions des parties prenantes.
Après un an de travail, le rapport de concertation publique sur la création d'une autoroute concédée entre Limoges et Poitiers vient d'être rendu au ministère des transports (le 20 avril 2022).
Le bilan de concertation publique détaille les différents points de vues sur ce projet d'autoroute concédée de 110 km entre Limoges et Poitiers.
Pour les défenseurs de la deux fois deux voies, comme Pierre Massy, le président de la CCI de la Haute-Vienne, elle doit être créée pour en finir avec les petits aménagements : "L’hypothèse intermédiaire qui consiste à bricoler la route actuelle, c’est l’hypothèse qui prévaut depuis 60 ans. Depuis 60 ans on bricole, ou plutôt on a bricolé avec cette route, résultat du bricolage, 8 kilomètres à Fleuré, point terminé, rien d’autre."
En bordure de la RN 147, dans le bourg de Berneuil (Haute-Vienne), Jean-Noël Robin tient depuis 12 ans un bar-tabac multiservices. Lui, ne veut pas d'une deux fois deux voies concédée : " Il peut y avoir une amélioration de la route mais pas une autoroute. Une autoroute c’est la pire connerie. ¾ d’heure de route pour payer 14 ou 18 euros le péage aller et la même chose au retour. Donc les gens ne la prendront pas."
A Berneuil justement, ce mardi 26 avril, aux alentours de 13h45, un nouvel accident à eu lieu sur la RN147, l'une des routes les plus accidentogène de France. Un semi-remorque s'est couché sur la route, sans faire cette fois de blessé grave.
Comme le rappelle Marcel Bayle, président de la Coordination des Riverains et Impactés, les opposants au projet pointent également les impacts environnementaux et optent pour le rail comme solution préférentielle : " Toute autoroute a un impact climatique. Ce qui est intéressant aussi dans le rapport c’est la liaison entre le routier et le ferroviaire, puisque les garants demandent à l’Etat de mieux étudier les synergies entre le TER Limoges-Poitiers et l’éventuelle autoroute, que personnellement je n’appelle pas de mes vœux."
L'Etat a deux mois pour donner son avis, surseoir au projet d'autoroute ou relancer une enquête publique... Une décision politique complexe à prendre juste après l'élection présidentielle.