De plus en plus de particuliers souhaitent une forme d’autonomie pour arroser leur jardin et leur potager. Les sourciers sont donc très sollicités pour trouver les points d’eau en vue d’un futur forage. Nous en avons rencontré un en Haute-Vienne.
Baguette en main, jean François Verdier se connecte avec Dame Nature.
Sourcier depuis 20 ans, ce chercheur d’eau trouve et analyse les passages du précieux liquide. Le lieu, mais également la profondeur du passage d'eau, ainsi que le débit. Un bon sourcier est capable de fournir des indications précises.
La baguette de bois en forme de Y indique un point. François sort ses outils de mesure et calcule : "On est sur du 1,30m³. On a le robinet de maison. Ça suffit largement. 1m³/heure, 10 heures 10m³, on ne les consommera pas." Le sourcier en profite pour déplorer le gaspillage d'eau au quotidien dû au débit de nos robinets : "C'est pour ça que je dis que le robinet de maison si on le divisait par deux on ferait de grosses économies, et on pourrait vivre tranquillement."
Le robinet de maison si on divisait son débit par deux on ferait de grosses économies, et on pourrait vivre tranquillement.
Jean-François Verdier, sourcier
Installé depuis peu en Limousin, Ayrton Dumond et sa famille ont fait appel aux services d’un sourcier par soif d’autonomie. Installé devant son potager, entièrement recouvert de paille pour préserver la fraîcheur et l'humidité sur ses futurs légumes, il explique : "On sait que c’est de plus en plus sec. On est arrivés au mois de décembre et déjà au mois de mai c’était compliqué. Donc, de l’eau pour le potager principalement, c’est plus simple pour nous de faire appel à un sourcier et puis de forer pour avoir de l’eau en permanence toute l’année et ne pas tirer sur l’eau de la maison."
"Les gens essaient d’avoir un point d’eau, parce qu’ils savent en plus que cela donne de la valeur à leur habitation. D’ici quelques années ce sera surement une richesse. Une maison qui a un point d’eau en plus ça permet d’arroser, de faire plein de choses, d’être indépendant. On la fait analyser, on sait de quoi elle est composée, on la boit ou on ne la boit pas mais en tout cas ça sert," précise Jean-François Verdier.
Sur le terrain d'Ayrton, le sourcier a trouvé deux passages d'eau souterraine. Il les estime à 28 ou 29 mètres de profondeur pour l'un, à 33 ou 34 mètres pour l'autre. Il se donne une marge d'erreur de cinq mètres. Pour lui il faut forer à 40 mètre pour être certain de trouver de l'eau.
Place maintenant au forage donc, avec une difficulté de taille : le manque de professionnel dans ce secteur, et des délais d’attente de plusieurs mois.