À Limoges, le centre hospitalier psychiatrique Esquirol pratique la canithérapie. Le principe : mettre en relation des chiens et des patients. Une médiation animale qui a pour but d'aider les malades. Et ça fonctionne.
C'est un pari que certains jugeaient un peu fou : faire entrer la canithérapie (ou cynothérapie) dans les hôpitaux psychiatriques. En France, seuls deux établissements ont mis en place ce protocole de soins. Tout a commencé à Amiens en 2010 et depuis février 2017, le centre hospitalier Esquirol de Limoges a fait de même. Cela fait un an maintenant qu' une infirmière spécialisée est en poste à plein temps avec ses chiens. Et les bénéfices observés auprès des patients sont étonnants.
Ce projet à Esquirol est né dans le bureau d'un des médecins. Un jour, le docteur Verger accueille un chien dans son bureau et observe immédiatement l'influence positive de l'animal sur ses patients
Ils venaient avec leurs angoisses, leurs craintes et avec le chien ils se sentaient en confiance. Cette présence les apaisait et il était plus facile de communiquer.
Il fallait donc aller plus loin. Céline Courbet travaille alors depuis 15 ans en hôpital psychiatrique et elle est passionnée par les chiens : l'infirmière est toute désignée pour renforcer le dispositif. Chaque jour elle s'occupe en moyenne de 5 patients. Avec des résultats évidents comme avec Marie, une patiente...
Ca me plaît, ça apporte du bien-être et du bonheur
Promenade, caresses, Véga se laisse faire et aide véritablement les malades à se déstresser, à les décentrer de leurs problèmes quotidiens. Grâce au chien, ils se concentrent sur quelque chose de positif, ils peuvent lâcher prise dans ce moment de tendresse.
Depuis un an plus de 120 patients ont bénéficié du travail de Céline et ses chiens et 26 médecins ont adhéré au projet en prescrivant la médiation animale dans leur protocole de soins.