Cinq ans jour pour jour après les attentats de Charlie Hebdo, la commune de Saint-Just-le-Martel se souvient des rencontres avec les 5 dessinateurs Cabu, Charb, Honoré, Tignous et Wolinski. Ils venaient chaque année au Salon de dessin de presse et d'humour. Retour sur ce triste anniversaire.
7 janvier 2015. Les frères Kouachi armés de fusils d’assaut entraient dans les locaux de Charlie Hebdo, à Paris et assassinaient onze personnes, dont les dessinateurs Cabu, Charb, Honoré, Tignous et Wolinski.Une nouvelle particulièrement cruelle pour la ville de Saint-Just-le-Martel très attachée aux dessins de presse, habituée des rencontres avec les caricaturistes au Salon du dessin de presse, de l'humour et de la caricature.
7 janvier 2020. Cinq ans après l’attentat qui a touché Charlie Hebdo et la France entière, la douleur est toujours présente à Saint-Just où les membres du Salon du dessin de presse, de l’humour et de la caricature se souviennent comme chaque année, à la même date.
En 2015, les habitants de Saint-Just et habitués du Salon annuel s'unissaient d'une voix lors d'une exposition hommage à leurs 5 amis, ces 5 dessinateurs qu'ils cotoyaient une fois par an.
C'est juste pour continuer cet état d'esprit, et montrer que malgré tout, l'humour doit continuer à exister.
En janvier 2018, le discours restait inchangé.
Malheureusement, c'est encore un thème d'actualité et cela reste dans les esprits !
Ici, avec le salon de Saint-Just, il ne faut pas oublier qu'il y a eu cet événement et il ne faut pas que cela recommence.
A Saint-Just le temps s'est figé autour du bureau de Wolinski, un cadeau de la part de Maryse Wolinski, veuve du dessinateur au Centre permanent du dessin de presse et d'humour. Une collection entière de dessins et de livres sont accessibles au public.
Des maux, des mots et démo
Pour faire perdurer l'art, l'humour et le dessin, l’exposition les Crayons de la Justice s’installe du 9 janvier au 17 avril 2020 au Centre permanent du dessin de presse et d’humour à Saint-Just-le-Martel.Les grands noms du dessin de presse français sont revenus sur vingt grands procès des dernières années : Colonna, Barbie, DSK, Merah, Outreau, Papon, Véronique Courjault, etc.
Avec l’humour qu’on leur connait, ils retracent chacun à leur tour les émotions, ambiances, salles d’audiences, dialogues et détails de ces scènes qui ont retenu l’attention des Français.
Ambiance décalée dans un contexte judiciaire sérieux, les styles se complètent et rendent nostalgiques, cinq ans après l'attentat de Charlie Hebdo.
Pour la première fois un 7 janvier, Gérard Vandenbroucke, créateur du Salon du dessin de presse et d'humour n'est plus là. Pourtant à Saint-Just, l'heure est à la célébration de la vie, du dessin et de la liberté d’expression et des expositions.