Depuis la rentrée, l'Union sportive athlétique de Limoges (USAL) enregistre de nouveaux inscrits pour les équipes juniors de rugby. En pleine coupe du monde à domicile, la discipline séduit de plus en plus.
Les bleus font briller les yeux des plus petits, qui sont de plus en plus nombreux à vouloir s'essayer au rugby. Sur le gazon, les petites chaussures s'activent maladroitement, mais le cœur y est : les sourires s'affichent sur les bouilles des enfants.
Younès a cinq ans : "Je suis en train de faire un essai, ma mère va m'inscrire si j'aime bien", explique-t-il fièrement, le ballon ovale en main.
L’effet coupe du Monde, l'Union sportive athlétique de Limoges (USAL) le sent arriver très fort. Le club limougeaud s’attend à ce que ses inscriptions montent au moins de 20 % par rapport à l'année dernière.
" On a des enfants qui faisaient du rugby tout petit, qui ont abandonné, et ils reviennent. On a beaucoup d'appels tous les jours. On voit clairement l'effet coupe du monde, jusqu'aux babys, les trois ans s'y mettent aussi", s'enthousiasme Marc Dubois, responsable de l'école de rugby de l'Usal.
À la Jeunesse Athlétique (JA) Isle, même tendance. On compte en ce mois de septembre une vingtaine de nouveaux inscrits de plus que l'année dernière : "180 enfants inscrits cette année, ce n'est pas habituel", reconnait Loïc Grosbras, responsable de l'école de Rugby de la JA Isle.
Tous ces petits joueurs se motivent en regardant leur sport préféré à la télé, et focalisent énormément sur l’équipe de France.
"On a gagné contre les All Blacks, ça me donne l'envie de faire du rugby"
Benjamin 8 ans
En Limousin, il y avait jusque-là 6 600 licenciés en rugby. Cette année, les clubs se préparent à un plus grand nombre d’inscrits, plus de 10 % par exemple pour la Haute-Vienne.
Les clubs sont déjà saturés, il faut maintenant s'adapter : "Si on amène 20 % de plus, il faut que les éducateurs suivent. Il faut que chaque club puisse les accueillir", prévient Pierre Boyer, président du comité départemental de ruby de la Haute-Vienne. La question concerne notamment les équipes féminines qui n'ont souvent pas de vestiaires attribués.
Le samedi 28 octobre 2023, jour de finale, si les bleus l'emportent, les instances du rugby se préparent déjà à un afflux encore plus important dans les clubs...