Courgettes, tomates et aubergines : des maraîchers viennent en aide à la Banque Alimentaire, "ces dons compensent ceux qu’on devrait acheter"

Des maraîchers locaux livrent gracieusement leur surplus à l'association en Haute-Vienne. Des dons bienvenus en cette période difficile, car la Banque alimentaire, comme les Restos du cœur, subit de plein fouet les effets de l'inflation et doit faire face à une hausse considérable des demandes.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La Banque Alimentaire de la Haute-Vienne fournit soixante-dix à quatre-vingts associations, elle distribue environ 2000 tonnes de nourriture et compte 40 000 bénéficiaires au total. Ces derniers sont en augmentation de 10% en un an. Pourtant, les subventions, elles, ont diminué après avoir augmenté pendant la crise sanitaire liée à la covid-19, explique Jean-Michel Aufort, président de l'association.

"Il y a aussi une baisse des dons et une baisse des ramasses en supermarché, car ils (les supermarchés, NDLR) gèrent mieux leur stock, donc ça fait moins d’apport de produits", ajoute-t-il. Résultat des courses : les denrées alimentaires de première nécessité manquent. 

Il n’y a plus de pâtes du tout, de riz, de farine, de café, le lait est en quantité restreinte. (…) On fait des choix et on se dit que le café est moins indispensable que les pâtes ou la viande.

Jean-Michel Aufort, président de la Banque Alimentaire de Haute-Vienne

France 3 Limousin

"C’est un pansement sur une hémorragie"

Face à cette situation, la Banque Alimentaire indique ne pas avoir pu acheter cette année de fruits et de légumes aux maraîchers locaux avec lesquels elle a l’habitude de travailler. Or, ces derniers ont continué à donner, gracieusement, leur surplus. Courgettes, tomates et aubergines ont été livrées en plus grande quantité que d’habitude.

"C’est un pansement sur une hémorragie, réagit-on humblement du côté de l'exploitation de la Huerta de Veyrinas à Condat-sur-Vienne. Les dons se raréfient et ça fait de la peine. Personnellement, je préfère que mon surplus revienne à la Banque Alimentaire." 600 à 700 kilos d’aubergines ont été livrés à l’association cette année, en plus des tomates et des courges.

"Ça fait quatre ans qu’on leur vend ou qu’on leur donne, indique de son côté Alexandre Desenepart, maraîchers EARL La Lande à Verneuil-sur-Vienne. Une fois qu’on a ramassé nos légumes et qu’on a rempli les chambres froides, on appelle et on donne le surplus, les légumes hors catégorie ou les produits qu’il reste en fin de semaine."

"Ces dons compensent ceux qu’on devrait acheter", se réjouit le président de la Banque Alimentaire.

La Banque alimentaire de la Haute-Vienne n’est pas la seule association à tirer la sonnette d’alarme. Dimanche 3 septembre, ce sont les Restos du cœur qui alertaient : en raison de difficultés financières, ils annonçaient être contraints de réduire cet hiver le nombre de leurs bénéficiaires.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information